Christophe Labour, responsable de la section avicole à la FNSEA 44
Concernant l’influenza aviaire, quelle est la situation actuelle ?
Pour le moment, la situation se stabilise. Il ne semblerait pas qu’il y ait eu beaucoup de nouveaux cas depuis la semaine dernière. La nouveauté, c’est la décision prise par l’Administration mardi 19 avril de dépeupler l’ensemble de la zone réglementée pour les élevages de dindes et de canards. Et ce, quel que soit l’âge de l’animal. Cette zone réglementée comprend ainsi l’ensemble de la Vendée et une grande partie de la Loire-Atlantique et du Maine-et-Loire. Les animaux les plus jeunes partiront à l’équarrissage tandis que ceux qui pourront être valorisés iront à l’abattoir. L’Administration a également indiqué que ce dépeuplement aurait lieu d’ici fin avril et que les éleveurs concernés seraient indemnisés.
L’Administration avait annoncé des indemnités pour les élevages touchés par l’influenza aviaire et ceux situés en zone réglementée. Y a-t-il eu des versements ?
Oui, certains élevages touchés par l’influenza aviaire début mars ont perçu leurs indemnités. Comme prévu, ils ont reçu des aides à hauteur de 75 % de la valeur marchande objective des produits détruits. Un mois et demi pour percevoir ces aides, c’est un délai correct. Pour les élevages situés au sein d’une zone réglementée, nous n’avons pas eu d’écho comme quoi ils auraient perçu leurs aides, mais elles ne devraient pas trop tarder.
En ce qui concerne l’indemnité liée au vide sanitaire, la profession continue à se mobiliser au niveau national, pour que la prise en charge des pertes à 100 % soit prolongée au-delà des 150 jours. Pour rappel, la décision actuelle est qu’une fois les 150 jours passés, les prises en charge ne se font qu’à hauteur de 50 %. Cinq mois c’est court, surtout pour des élevages de canards ou de gibiers qui vont faire une année blanche. Il faut que nous obtenions gain de cause.
Concernant la vaccination, où en est-on ? La FNSEA appuie-t-elle la décision de faire des tests ?
Les tests vont débuter prochainement dans le Sud-Ouest dans certains élevages sélectionnés à cet effet. C’est Jean-Luc Guérin, professeur de pathologie aviaire à l’École nationale vétérinaire de Toulouse, qui va se charger de ces essais. Si la région Pays de la Loire n’est pas encore concernée par ces tests, nous restons attentifs aux résultats obtenus. La FNSEA est bien évidemment favorable à la mise en place d’un vaccin. Nous espérons qu’il sera rapidement réalisé et mis sur le marché afin que les éleveurs de volailles et de palmipèdes puissent faire face si de prochaines épidémies d’influenza aviaire devaient survenir.
Marie Hilary