Marais - Le sous-préfet de Saint-Nazaire en visite dans les marais de Brière

Les exploitants ne demandent qu’à exploiter cette surface et suggèrent un assouplissement des démarches administratives en ce qui concerne l’entretien du marais.

Même si les services de l’État ne sont pas décisionnaires dans la gestion des marais, le préfet souhaite faciliter le dialogue entre les usagers. Dans ce contexte, le sous-préfet, Éric de Wispelaere, est venu visiter l’exploitation de Jean-Louis, Maxime Thoby et Alan Gascoin positionnée au nord du marais de la Boulaie.

Toujours pour se faire entendre et comprendre, les exploitants des marais privés de Brière ont créé récemment l’Association de défense des éleveurs de Brière-Brivet (ADEBB). Elle compte aujourd’hui 53 exploitations adhérentes soit 93 exploitants avec une moyenne d’âge de 47 ans et demi. Ces exploitations adhérentes couvrent 4 000 ha de marais privés. 

Non, les exploitants ne veulent pas abandonner le marais. Cela se confirme par le nombre d’adhérents et leur moyenne d’âge. Certes l’année est particulière mais les exploitants dénoncent la gestion de la Brière indivis, gestion qui a des conséquences directes sur les marais privés. En effet, lorsque l’on parle de la Brière indivis, il s’agit de la Brière appartenant aux habitants des 21 communes présentes sur le périmètre du Parc naturel de Brière. Comme le souligne le sous-préfet, Éric de Wispelaere, « l’agriculture détient une place essentielle sur le marais à la fois pour maintenir l’ouverture du milieu mais également pour conserver une souveraineté alimentaire sur le territoire ». L’assemblée présente ce mercredi 31 juillet semblait d’accord avec ces propos. Après des mois difficiles liés à la pluviométrie abondante et aux difficultés de gestion des niveaux d’eau, les éleveurs du marais de Brière déplorent : « Aujourd’hui, le problème n’est plus les niveaux d’eau mais la jussie que l’on n’arrive pas à détruire ». Une préoccupation majeure à long terme. Compte tenu de l’année avec de hauts niveaux d’eau sur une longue période, des surfaces importantes de prairies sont aujourd’hui contaminées par la jussie, plus 50 % par endroit. 

Depuis des décennies, chaque usager de ce territoire particulier défend sa position. « C’est de la dentelle cette question des niveaux d’eau », affirme le sous-préfet. Le marais a été façonné par l’Homme et doit être entretenu par l’Homme mais les moyens financiers manquent. Les exploitants présents ne demandent qu’à exploiter cette surface et suggèrent un assouplissement des démarches administratives en ce qui concerne l’entretien du marais. Le sous-préfet acquiesce, des actions peuvent être proposées mais à condition qu’il y ait un minimum d’accord entre les usagers. Renouer le dialogue sera une des clés pour sauver le marais. 

Céline BLANDIN 
Responsable du territoire de Ouest Atlantique 
06 45 70 07 37