Reprise de croissance sauf en zone Sud.
La moyenne est de 59 kg de MS par hectare par jour (pour rappel 53 kg la semaine dernière et 49 kg MS l’an dernier à la même époque). La disparité est énorme : de 19 à 101 kg MS/ha/j, en lien avec des pluies de 0 à 30 mm !
Des conditions poussantes où il y a eu de l’eau
Avec des températures prévues entre 10 et 20°C et des averses, les conditions sont poussantes et la croissance devrait encore repartir. Les pluies restent aléatoires: ne pas trop raser les prairies pour garder l’humidité du sol et permettre un redémarrage rapide. De même, faucher au-dessus de la tranche de la main. Affourager peut être nécessaire dans les secteurs secs avec peu d’ares/animal pour faire durer le bénéfice du pâturage.
Gestion des vivaces : peu d’actions pour le moment
Garder un couvert fermé pour éviter que des graines d’adventices ne germent. Les renoncules sont en fleurs. Préfanées par un topping ou une fauche des refus laissée à disposition des animaux (assez haute pour ne pas beurrer les bouses et à destination des génisses plus nombreuses que les taries par exemple), elles ne sont plus toxiques. Cette fauche fatigue et repousse la fructification du rumex. Elle ne dispense pas du « broyage de la St Jean » (bourgeonnement des vivaces) pour lutter contre le chardon des champs, qu’il vaut même mieux éviter de faucher précocement.
Et si j’ai des refus ?
Les refus se développent sur les parcelles uniquement pâturées. Avant toute chose, vérifier qu’on n’affourage pas trop avant d’envoyer les vaches. Le topping (fauche avant de mettre les animaux) et un fort chargement instantané (en recoupant au fil) sont des techniques qui ont l’avantage de limiter les refus sans diminuer la Hauteur Sortie. Plus traditionnel, on peut laisser les animaux un peu plus longtemps (même en PTD : changer les animaux en décalant d’une traite est parfois suffisant) ou mettre un lot à moindre besoins derrière ; attention à ne pas descendre quand même trop bas. La mixité ovin-bovin est aussi particulièrement efficace.
Foins précoces : rappel sécurité anti-incendie
Les fenêtres météo ont été très courtes (exceptée la fétuque, il faut 6 jours de séchage en conditions idéales : 20°C, 50% d’humidité, du vent) et le foin n’est pas forcément assez sec partout (nœuds). Avant de rentrer et trier les foins, laisser les bottes « jeter leur chaleur » mini 1 semaine. Vérifier la température et sortir les balles à partir de 60° ou si une barre de fer est trop chaude pour être tenue.
Débrayer et enrubanner ou pas ?
Pour débrayer, garder 15 jours d’avance. Les fenêtres continuent d’être trop courtes pour du foin. Vu le coût de l’enrubannage, y destiner des parcelles de qualité (épi déjà maîtrisés). Pour les moins bonnes, on peut les pâturer au fil en profitant de l’excellente portance ou les garder pour du foin. Dans le réseau, les parcelles fauchées mi-avril sont de nouveau bonnes à pâturer, ce qui sécurise le débrayage « long » pour du foin.
Fertilisation PK : c’est le moment d’analyser
Les analyses foliaires diagnostiquent l’alimentation en Phosphore et Potasse des prairies, ce qui permet d’ajuster la fertilisation pour les 3 à 5 ans à venir. Pour plus d’infos sur le prélèvement (quelle prairie, quand, comment), contacter votre conseiller « Chambre d’Agriculture ».
Action partenariale : chambres d’agriculture Pays de la Loire, Seenovia