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Pays de la Loire - « Nous devons tout faire pour ne pas revivre une telle situation »

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Le 23/06/2022 à 10:00 I Soyez le 1er à déposer un commentaire
Pays de la Loire - « Nous devons tout faire pour ne pas revivre une telle situation »

Pour Christophe Labour, président de la section avicole de la FRSEA Pays de la Loire, tous les maillons du secteur doivent s’impliquer pour la pérennité de la filière.

La levée des restrictions sanitaires liées à l’Influenza aviaire se fait progressivement dans notre région. Comment cela se passe-t-il sur le terrain et quelles sont les difficultés rencontrées ?

Christophe Labour : La crise sanitaire que nous traversons est unique par son intensité mais aussi par son impact sur le potentiel de reprise de la production. C’est une situation inédite qui a pour conséquence un manque de disponibilité en poussins et canetons. C’est donc une production qui va être durablement touchée, ainsi que l’ensemble des maillons de la filière.
La reprise se fait progressivement mais nous savons déjà que tout le monde ne pourra pas reprendre son activité de façon complète tout de suite. La demande du réseau FNSEA est donc d’augmenter le taux d’aide après la levée des restrictions sanitaires en la maintenant à 100 % sur 150 jours (au lieu de 50 %) et de créer un troisième temps avec une aide moins importante mais qui durerait jusqu’en août 2023 pour accompagner la reprise progressive de la production.
Notre combat est aussi de trouver des solutions pour les zones indemnes qui sont également touchées du fait du manque de disponibilités des poussins et canetons. À ce stade, rien n’est prévu pour ces producteurs. Un travail est également mené auprès de l'État pour revoir le calcul des aides pour les exploitations ayant été touchées par l’Influenza aviaire ou dépeuplées par injonction de l'État afin que ces aides soient en cohérence avec la situation du marché et les spécificités de chaque production. 

Comment les éleveurs voient-ils l’avenir ?
Nous devons tout faire pour ne pas revivre une situation comme celle-là. C’est un traumatisme énorme pour les producteurs et un bouleversement économique très important qui se répercute tout au long de la filière. Dans un premier temps, il faut tirer les conséquences de cet épisode. Nous devrons nous mettre tous autour de la table - producteurs, opérateurs de la filière, pouvoirs publics, scientifiques - pour tirer toutes les leçons de cette crise sans précédent afin de mettre en place des mesures qui limiteraient la survenue de tels épisodes. Nous devons, tous, être très rigoureux dans l’application des mesures de biosécurité et améliorer les points qui nécessitent de l’être.
Nous avons également beaucoup d’espoir dans la vaccination et nous soutenons fortement les expérimentations menées sur le terrain. Ces expérimentations doivent s’accompagner d’évolutions réglementaires afin de ne pas être bloquées par ce point quand la vaccination sera disponible. Les deux vont de pair. Enfin, je crois au rebond de la production à condition qu’elle soit soutenue fortement par les pouvoirs publics notamment dans la phase de relance de la production.

On assiste également à une hausse inédite des coûts de production liée notamment au conflit russo-ukrainien. Quel est l’impact sur la filière avicole ?
La filière avicole est fortement touchée par l’augmentation des matières premières agricoles mais aussi de l’énergie. L’indice Itavi en poulet standard a bondi de 80 % en deux ans, et la progression se poursuit encore. Nous avons de réelles difficultés pour répercuter cette hausse à l’aval. Des hausses ont été passées mais elles ne sont pas suffisantes pour compenser celles subies par les producteurs. La situation économique dans les exploitations est de plus en plus complexe et va s’accentuer encore avec des vides sanitaires qui risquent de s’allonger.
Il est urgent que tous les maillons de la filière prennent conscience de cela. La loi ÉGAlim doit s’appliquer avec la prise en compte des coûts de production depuis le producteur jusqu’au distributeur. Ce n’est qu’avec des prix rémunérateurs que la production pourra attirer des jeunes. Le défi du renouvellement des générations est immense et tous les maillons de la filière doivent se sentir concernés, il en va de la pérennité de tous.

Maud Bertrand - FRSEA

 
 

   

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