La croissance se stabilise (voir régresse de 17% en moyenne) et donc n’explose pas…
Les conditions de la semaine dernière n’ont pas permis le maintien du pic de croissance. La moyenne est de 53 kg de MS par hectare par jour (pour rappel 62 kg la semaine dernière et 83 kg celle d’avant).
Les stades avancent et la valeur alimentaire évolue
La flore des parcelles évolue en stade et les épiaisons continuent. On pourrait être tenté de corriger rapidement la baisse de la qualité de l’herbe (énergétique et protéique) avec des concentrés pour conserver la production. Attention toutefois, il faut s’assurer que le coût de la correction reste inférieur au gain attendu pour maintenir l’efficacité économique de l’atelier.
Choisir une stratégie permettant d’allonger le pâturage d’herbe de qualité
L’augmentation des croissances il y a trois semaines a permis d’accumuler un stock d’herbe conséquent et la question des débrayages se pose.
On arrive à la mi-mai avec une tendance à la baisse depuis deux semaines. Par ailleurs, la croissance du mois de juin reste incertaine. Il peut sembler intéressant de faire pâturer de l’herbe un peu plus haute pour conserver davantage de jours d’avance et ainsi assurer un bon redémarrage de croissance sur l’ensemble du circuit de pâturage. Cette conduite avec des hauteurs d’herbe plus conséquentes peut demander une gestion plus restreinte (au fil notamment), afin de garder une bonne efficacité de pâturage. On reporte ainsi du stock sur pied afin de ne pas revenir trop rapidement et donc prolonger la saison de pâturage. Il serait dommage de devoir redistribuer à l’auge d’ici peu de temps ce que l’on va débrayer cette semaine.
Cependant, les débrayages restent pertinents dans l’optique de pouvoir réintroduire rapidement des surfaces dans le circuit de pâturage, dans le cas où le stock sur pied est conséquent. Par exemple avec plus 25 ares/ UGB et une hauteur moyenne dépassant les 11cm, on dispose de 20 jours d’avance et donc on peut débrayer
Le contexte météorologique pourrait se différencier davantage entre les zones (soleil, vent, précipitations…). Attention à garder les sols couverts (pas pâturer trop ras : 6-7cm herbomètre ou 3,5 cm herbomètre en ovin), afin de ne pas pénaliser la croissance, l’assèchement trop rapide des sols et éviter le salissement des parcelles. Nous observons également le développement de quelques vivaces problématiques. Dans un prochain bulletin, nous verrons quelles techniques de lutte mettre en œuvre pour en limiter les impacts
Action partenariale : chambres d’agriculture Pays de la Loire, Seenovia