Le manque d’eau et les températures font chuter les croissances.
Par rapport à la semaine dernière, les croissances ont chuté de moitié. Elles s’établissent en moyenne à 17 kg MS/ha/jour là où la moyenne interannuelle est située entre 40 et 60 kg MS/ha/jour habituellement.
L’accumulation des conditions sèches et du vent se traduit cependant différemment entre les parcelles saines, qui ont conservé des croissances proches des normales, et celles plus superficielles sur lesquelles les croissances ont été stoppées.
Cependant, cet épisode a permis à de très nombreux chantiers de foins de se dérouler dans de bonnes conditions.
Allonger le temps de repos des parcelles pour privilégier la repousse
En attendant des conditions plus clémentes pour la reprise de la croissance de l’herbe, il est important d’adapter ses pratiques de pâturage afin de permettre aux prairies de repartir plus vite lorsque la météo sera plus favorable.
Le maître-mot en ce moment est de ne surtout pas « raser » les parcelles (moins de 5-6 cm), tout en allongeant le temps de repos des parcelles à 40-45 jours si possible et, à minima, en maintenant 25-30 jours.
Pour ce faire, si la surface est limitante et que l’on n’a pas d’autres paddocks à intégrer au circuit de pâturage, il est recommandé d’augmenter l’affouragement à l’auge (en système Lait) tout en réduisant le nombre d’heures de pâturage par jour pour éviter que les vaches ne surpâturent. Selon la situation de croissance chez vous, il faudra déjà rentrer ou parquer certains lots (lait et allaitant) et les affourager. Si on peut augmenter la surface du circuit de pâturage en réintégrant des parcelles fauchées ou ensilées tôt et qu’on a encore de l’herbe sur pied, on peut continuer le pâturage en augmentant ainsi le temps de repos. Par exemple, il est possible de réserver certaines parcelles de fauche (RGI de 18 mois, RGH, etc.) au pâturage. Cela compromettra les récoltes de troisième cycle mais vous évitera de distribuer les deux coupes précédentes.
L’ouverture des clôtures est à proscrire car l’herbe est désormais trop peu ingestible pour être valorisée sur de grandes surfaces. Par contre, par un pâturage bref mais dense (au fil) il est encore possible de valoriser de l’herbe qui « rentre en terre » actuellement. Au contraire, il vaut mieux, si possible, laisser le temps aux parcelles saines de reprendre un peu de hauteur avant d’y repasser.
Chambre d’agriculture
Pays de la Loire & Seenovia
