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Pays de la Loire - Aviculture : comment lever les freins au développement de la filière ?Journaliste - Loire-Atlantique agricole - Agri44
Le 03/05/2018 à 13:00 I
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L'assemblée générale des interprofessions volailles de chair s'est tenue à Angers, jeudi 19 avril. « Dans les 20 prochaines années, la demande mondiale en protéine va augmenter de 45 %. Cette tendance va fortement bénéficier au marché de la volaille puisque les prévisions indiquent une augmentation de 60 % de la demande en volailles sur cette même période », a indiqué Nan-Dirk Mulder, analyste chez Rabobank*, en introduction de la table ronde qui s'est tenue, jeudi 19 avril, lors de l'assemblée générale des interprofessions volailles de chair, à Angers. Reprendre notre communication en main Dans ce contexte porteur pour la filière avicole, comment lever les freins au développement de la filière avicole française ? « Je constate une vraie difficulté liée à l'image de l'aviculture », a souligné Franck Rabaud, directeur de la MFR Iréo des Herbiers (85). « Quand on parle d'aviculture à une personne non issue du milieu, deux images s'opposent, l'image d'Epinal et celle diffusée par L214, toutes deux très éloignées de la réalité ! » Pour Christian Ragaigne, président de l'APVF (Association de promotion de la volailles française) : « Le monde agricole est un monde discret. Cependant, ces dernières années, de nombreuses initiatives ont été menées pour reprendre en main notre communication : organisation de portes ouvertes, communication sur les réseaux sociaux, etc. Mais ces actions doivent être démultipliées. » La formation est également un des points faibles de la filière. En effet il n'existe, à ce jour, aucune formation initiale pour la production avicole. Selon Jean-Yves Ménard, « un travail doit être mener pour qu'un volume d'heure soit réservé à l'aviculture dans les formations ». Redonner de la compétitivité à la filière La communication apparaît donc comme un axe important pour soulever un certain nombre de freins au développement de la filière, mais cela ne cachera pas l'écart de compétitivité avec les autres pays de l'UE. La France dispose d'un des coûts alimentaires les plus faibles d'Europe mais perd son positionnement sur la chaîne de valeur au niveau de l'abattage. La modernisation des outils au niveau industriel mais aussi des élevages permettra de regagner en compétitivité. Un autre axe soulevé par Nan-Dirk Mulder, est la nécessité d'avoir une stratégie export plus efficace. Sur ce point, Jean-Yves Ménard soulève les négociations en cours sur le Mercosur. « Cet accord pourrait fortement impacter la filière française en autorisant de nouvelles importations à une production ayant des niveaux d'exigences bien inférieurs à ceux imposées aux aviculteurs français, mettant à mal la reconquête du marché intérieur français via une production de poulet compétitif et adapté aux exigences des marchés de la restauration et de l'industrie. » * La Rabobank est une institution financière internationale de bancassurance d'origine néerlandaise. Ecrire un commentaire |
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