Pays de la Loire - Un intermédiaire pour faciliter les démarches 

L’expert en financement d’entreprises agricoles accompagne les agriculteurs dans la constitution de leur dossier pour tous types de projets jusqu’à la recherche de financement. 

Courtier en financement agricole, vous en avez déjà entendu parler ? Le groupe CCE (composé des cabinets CFI&co, Céder pro et Évalimmo pro) vient de mettre en place ce nouveau métier au service des agriculteurs. Damien Blanchet, expert en financement d’entreprises agricoles pour le cabinet CFI&co, est un ancien salarié de la Cavac. Il allie donc les compétences agricoles et financières. « Avant son arrivée à l’été 2021, nous avions des demandes de dossiers de la part d’agriculteurs mais nous ne les traitions pas car nous considérions que nous n’avions pas la totalité des compétences en interne pour répondre à ces sollicitations », explique Yohane Jourdain, co-dirigeant. Le groupe CCE est spécialisé pour les professionnels (PME et PMI de 0 à 50 salariés avec un chiffre d’affaires inférieur à dix millions d’euros par an : artisans, commerçants, industriels, et maintenant, agriculteurs) et se compose de trois activités principales : évaluation et transmission d’entreprises ; financement des entreprises ; évaluation de bâtiments industriels, commerciaux et professionnels.  
Le rôle du courtier en financement agricole est d’accompagner les agriculteurs dans leur projet et de les aider à monter leur dossier pour qu’il soit le plus compréhensible possible par les banquiers : renouvellement de matériels d’occasion, construction ou rénovation de bâtiments, recherche de financement dans le cadre d’une transmission de Gaec, restructuration, etc. Le groupe CCE ne s’occupe donc pas de la transmission des exploitations en tant que tel : dans ces dossiers-là, sa mission sera seulement de trouver le financement. « Il y a des structures spécialisées pour cela, ce n’est pas notre métier », tient à préciser Christophe Huvelin, co-dirigeant.   
« Avec les informations que va nous donner l’agriculteur, nous allons ensuite contacter comptables, experts comptables, juristes, avocats, banquiers... afin de constituer son dossier et de le faire avancer », détaille Yohane Jourdain. Le courtier en financement agricole va donc se positionner en tant qu’intermédiaire entre l’agriculteur et les différents partenaires agricoles dans l’objectif de faciliter les démarches puis de trouver le meilleur financement pour l’agriculteur. « Notre indépendance nous permet d’avoir une liberté de ton avec l’agriculteur et de l’aider à prendre du recul. Nous venons avec un regard extérieur et neutre. » 
Pour ce travail, comptez entre 1 000 € et 2 000 € (sur devis) pour l’étape de conseil (constitution du dossier). Une fois ce premier travail établi, l’agriculteur a le choix de mandater ou non le cabinet (agrémenté Orias) pour aller chercher le financement. « Ensuite, nous nous rémunérons à la réussite. » 

Estelle Bescond