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Pommes - Une récolte « quasi normale »
Le 17/08/2024 à 10:00 I
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Cette année particulière a apporté son lot d’aléas mais les rendements ne devraient pas être trop impactés. Malgré ce printemps froid et pluvieux, la récolte de pommes et de poires devrait être « quasi normale » pour les Vergers Cottineau à Saint-Herblon (Vair-sur-Loire). Même son de cloche pour la plupart des pomiculteurs du secteur qui s’attendent, en moyenne, à une baisse de rendement de 10 à 15 % par rapport à 2023, une année plutôt abondante, donc « rien de catastrophique ». Pourtant, cette campagne n’a pas été de tout repos. « Certaines variétés ont connu une mauvaise pollinisation, comme la poire Angelys. La floraison arrive début avril mais, à cette époque, les températures n’étaient pas assez élevées pour les pollinisateurs », explique l’arboriculteur David Cottineau. Ce climat qui s’est poursuivi pendant le grossissement des fruits a aussi favorisé l’apparition du russeting (ou roussissement) sur quelques variétés de pommes, comme Elstar ou Tentation, et de poires (Comice). Maladie et insecte Autre fait marquant : une forte pression du puceron cendré. « Il est arrivé plus tard et est reparti plus tard aussi car il a suivi la pousse de l’arbre. On a de moins en moins de solutions pour traiter ces attaques donc on a géré comme on a pu et, sur les conseils des techniciens, on a laissé faire. Les auxiliaires, comme le syrphe et la coccinelle, ont fini par arriver. Il y a un peu de dégâts mais, chez moi, ça ne représente pas grand-chose finalement. » Aux Vergers Cottineau, la pluie du printemps a apporté son lot de botrytis pendant la floraison (courant avril), « surtout sur la variété Jazz » mais il n’y a pas eu de problème de tavelure car « on a agi en préventif ». Le budget pour la protection des plantes est donc plus conséquent, « avec les pluies, il a fallu repasser ». En revanche, le point positif de cette pluviométrie (« on a pris 130 mm le 19 juin ! Un gros orage mais pas de grêle ni de vent ») se trouve du côté de l'irrigation. « Les réserves d’eau étaient pleines au 14 juillet, du jamais vu ! On a gagné environ un mois sur la campagne d’irrigation. » Des variations de températures A présent, les arboriculteurs doivent faire face aux à-coups de températures. « On a eu quelques jours de chaleur à +30°C fin juillet, ça freine le grossissement. Pour protéger les fruits, notamment les variétés plus sensibles comme Belchard, on a mis du talc alimentaire pour les protéger des coups de soleil. Il y a deux ans, on avait eu de la casse à cause des températures élevées ; certains fruits avaient même cuit sur l’arbre ! », se souvient David Cottineau. Cette variation de températures est l’une des principales inquiétudes des arboriculteurs pour les années à venir. « Il faudra peut-être choisir des variétés de pommes plus résistantes à la chaleur. Dans le sud de la France, la production baisse à cause d’un climat rude qui ne favorise ni le grossissement ni la coloration des fruits. En Pays de la Loire, on est encore plutôt bien loti, les nuits sont assez fraîches », relève David Cottineau. La récolte des pommes approche. Les échos des vergers annoncent un démarrage vers le 25 août (très léger retard par rapport à 2023). A Vair-sur-Loire, l’arboriculteur espère un tonnage équivalent à 2023, aux alentours de 1 000 tonnes (pommes et poires confondues). Une ombre au tableau : le recrutement des saisonniers, « de plus en plus compliqué. C’est un point qui freine un peu la production aujourd’hui », constate David Cottineau qui recrute chaque année 25 personnes (50 % reviennent d’une année sur l’autre) pour ses 23 ha de vergers (dont 3,5 en poires). Estelle Bescond Ecrire un commentaire |
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