Accueil > Actualités
POUSSE DE L’HERBE • BULLETIN RÉGIONAL N° 20 •
Le 19/07/2024 à 16:00 I
Soyez le 1er à déposer un commentaire
Un printemps pluvieux Le pousse de l’herbe se poursuit cette semaine et n’est à priori pas prête de s’arrêter ! Petit bilan de fin de saison dans ce bulletin. Le cumul de pousse calculé ce printemps dans le réseau de croissance de l’herbe Pays de la Loire indique un déficit moyen de 400 kgMS/ha d’herbe au printemps 2024 par rapport à notre moyenne 2010-2023. Sur le réseau, on obtient en moyenne 5,8 tMS d’herbe produite/ha au printemps 2024 jusqu’au 15 juillet 2024, contre 6,2 tMS/ha en moyenne de 2010 à 2023. Cependant, l’herbe n’a pas dit son dernier mot et la croissance devrait se maintenir à 40 kgMS/ha/jour jusqu’à l’arrêt des pluies, permettant de prolonger le pâturage encore cet été dans la majorité des fermes de la région. La sortie d’hiver a été marquée par des stocks d’herbe sur pied conséquent, la pousse ne s’étant pas arrêtée cet hiver, ainsi que par un engorgement des sols en eau. On a pu observer assez tôt dans l’année de l’herbe jaunissant à cause du surplus d’eau indiquant la présence de rouille et une asphyxie des graminées sur une bonne partie des prairies de la région. Le début de printemps a donc été complexe pour le pâturage, l’élément limitant majeur étant l’accessibilité aux parcelles, que ce soit par la portance des chemins ou celle des prairies. Les premières récoltes (ensilages, enrubannages) ont bénéficié de quelques créneaux météo. Les plus chanceux ont pu profiter d’une semaine de beau temps début mai pour faire des récoltes en quantité. La pluviométrie persistante a prolongé ces premières fauches jusqu’à début juin. La pousse de l’herbe est restée globalement constante pendant toute la saison : l’engorgement des sols, le défaut de minéralisation et le manque de photosynthèse et de température n’ont pas permis le pic de pousse habituel et ont engendré également un défaut de la valeur de l’herbe (~10 % de MAT pour les premières coupes). Les fauches de deuxième ou troisième coupe devraient être un peu meilleures si les épis ont pu être gérés. Effectivement, les trèfles sont de retour dans nos prairies ! Les volumes d’herbe stockés non réalisés au printemps vont être en partie compensés par les récoltes tardives, et surtout par la prolongation du pâturage cet été. Les pluies régulières maintiennent la croissance à un niveau exceptionnellement haut. Préparer la suite du pâturage Le défi de cet été sera de valoriser l’herbe présente tout en préservant les prairies. Étant donné l’incertitude sur la quantité et la qualité des maïs cette année, il devient impératif d’anticiper les bilans fourragers en prenant en compte les trois semaines de stabilisation des silos. Faire un bilan notamment pour optimiser l’herbe pâturée, même si les fauches d’herbe ont pu être conséquentes, les nouveaux silos de maïs pourront n’être disponibles pour certains qu’à partir de fin novembre, dépendamment de la date de semis. Le pâturage peut continuer encore cet été de manière non négligeable dans la ration. Il faudra veiller à bien respecter le temps de repousse nécessaire pour ne pas épuiser trop vite les sols qui ont déjà du mal à se remettre de ce printemps. À 40 kgMS/ha/jour, il faut 40 jours pour avoir 1 500 kgMS/ha, soit le stade 3 feuilles. Ne pas hésiter à mettre une botte au champ pour maximiser l’ingestion. Comme les sols n’ont pas pu minéraliser correctement ce printemps, nous préconisons de ne pas tarder pour les épandages de fumier sur prairies et de viser un épandage en fin d’été, fin août-début septembre pour laisser le temps au sol de l’absorber avant la reprise de la pousse à l’automne. Nous ne sommes pas à l'abri d’un revirement de météo vers un été sec et chaud. Si la pousse s’arrête, il convient alors soit de ne pas sortir les animaux, soit de les restreindre à des parcelles parkings, afin de préserver les prairies. Une prairie qui n’a pas été surpâturée en été par un temps sec et chaud, repartira plus rapidement à l’automne ! Point d’attention sur les bottes de foin : ne pas les rentrer tout de suite, sauf si les trois semaines de fermentation sont passés et qu’une prise de température des bottes ait été faite et convienne. L’heure est déjà aux préparatifs de la prochaine campagne. Si l’on veut avoir les variétés qui correspondent à ses besoins, il faut prendre les devants et ne pas attendre fin août pour commander. Une bonne prairie, c’est comme une bonne ration, cela se construit. Il est possible de travailler sur le choix des espèces mais aussi sur le choix des variétés. L’herbe se cultive comme une autre culture, il est donc important de préparer la composition de manière précise pour tenter d’avoir les meilleurs résultats possibles. Quel que soit le choix du mélange, il doit tenir compte du mode d’exploitation (fauche et/ou pâturage), des besoins alimentaires à satisfaire, de la pérennité et du contexte pédoclimatique. Pour cela, n’hésitez pas à vous faire accompagner pour réussir au mieux vos choix et regarder pour comparer le site Herbe-Book : https://www.herbe-book.org/. Ecrire un commentaire |
DERNIERES NEWS
Formulaire mise en relation foin 2024
Consultez la carte mise en relation foin 2024
FORMULAIRE DE DÉGÂTS
DE GIBIERS LIVRET EMPLOIS
SAISONNIERS 2024 |
Agri44
Rue Pierre Adolphe Bobierre, La Géraudière
44939 Nantes
Téléphone : 02 40 16 38 08