POUSSE DE L’HERBE • BULLETIN RÉGIONAL N°22 •

Encore de l’eau…

La pousse continue, avec quelques disparités selon les zones. Avec l’incertitude de la suite de la saison, la priorité sera sur le pâturage des stocks résiduels pour ne pas les retrouver au printemps, plutôt que de chercher la pousse.



Un pâturage qui a ses défis

Avec les pluies de ces dernières semaines et les températures assez basses, nous constatons des écarts de pousse de l’herbe selon le territoire. La portance commence à se dégrader sur les territoires ayant eu une pluviométrie conséquente ces dernières semaines, notamment en Vendée et en Loire-Atlantique. Nous nous retrouvons donc dans les mêmes conditions qu’au printemps dans certains territoires. La priorité sera donc de faire consommer les stocks d’herbe sur pieds avant l’hiver, mais surtout de ne pas arrêter complètement le pâturage d’autant plus que la météo peut toujours s’améliorer dans les semaines à venir. De plus, cette année les stocks d’herbe 2024 ont pu être conséquents, mais la valeur alimentaire n’a pas toujours été au rendez-vous. Il vaut mieux garder au moins un quart d’herbe pâturée dans la ration pour améliorer sa teneur en MAT, et faire consommer les stocks d’herbe moins bons mais plus fibreux pour compenser les teneurs en eau trop fortes de l’herbe d’automne.

Pour les troupeaux laitiers, ne pas hésiter à faire pâturer quelques heures dans la journée, ou du moins limiter l’accès aux paddocks au jour. Pour les allaitants, deux solutions :

• diviser les paddocks pour limiter le piétinement ;

• mettre en parcelle parking avec affouragement, le temps que les pluies passent.

Les exploitations n’ayant pas de portance limitante peuvent continuer le pâturage au même rythme que ces dernières semaines et en fonction de la pousse. Dans tous les cas, une vigilance est à garder sur les densités énergétiques et azotés, l’herbe étant très chargée en eau, pour que les animaux soient en bonne santé et plus résistants en cas de maladies. Ne pas hésiter à faire un état des lieux des prairies pour se remettre en tête lesquelles produisent ou non, pour mettre en priorité les animaux dessus.

Semis des prairies sous couvert

Même si les conditions de levée des prairies jusqu’ici étaient favorables, il est toujours possible de prévoir les semis de prairies sous couvert en ce mois d’octobre, avec une vigilance tout de même sur les attaques de limaces sur les trèfles. La portance risque de ne pas nécessairement être au rendez-vous, il s’agit alors de réfléchir les travaux de semis : la profondeur de semis est à régler avec précision, les espèces prairiales lèvent à 100 % dans le premier centimètre de sol. Il est possible de semer en une seule fois l’association céréales protéagineux et la prairie si, et seulement si, la profondeur de semis et la répartition des graines sont bien maîtrisées. Si les conditions de sol le permettent, un coup de rouleau après le semis pour s’assurer un bon contact graines-terre. Pour limiter le salissement, il ne faut pas fertiliser avant l’implantation.



ACTION PARTENARIALE :
CHAMBRE D’AGRICULTURE PAYS DE LA LOIRE & SEENOVIA