Une pousse au gré des orages

• Une pause des conditions estivales
• Préparer les prochains semis 
• Reconnaître les principales adventices estivales

Avec une moyenne de 16 kgMS/ha/j sur l’ensemble de la région, la pousse de l’herbe stagne. Les précipitations orageuses continuent d’entretenir les différences de pousse. Les conditions de cette semaine vont donner un peu de répit et moins pénaliser nos prairies, entre autres… 

Dans un certain nombre de fermes du réseau, les mesures s’arrêtent faute de croissance.


Une pause des conditions estivales

Les orages ne sont pas réguliers, tant dans leur fréquence que dans leur intensité et leur répartition, si bien que les croissances s’en ressentent. Les pousses sont très disparates et les conditions estivales se sont bien installées sur une bonne partie des fermes du réseau. Il est impératif de garder les sols couverts pour protéger les plantes et la vie du sol. Vouloir aller chercher à tout prix les quelques kgMS disponibles sur pied en deçà des hauteurs préconisées (< 9 cm herbomètre) revient à sacrifier le potentiel futur et à favoriser la levée d’adventices estivales. Plus le milieu sera impactant, plus les séquelles seront marquées. Il est impératif de faire le tour et de bien définir les parcelles parking de chaque lot. On peut partir sur des parcelles en rotation et prévues en retournement au printemps prochain, des parcelles « fatiguées », que l’on veut enrichir…  Quoi qu’il en soit, ces parcelles doivent disposer d’une ombre et de place à l’auge suffisantes et un bon point d’eau. Il sera impératif de prévoir un peu de rotation durant l’été afin d’éviter quelques écueils sanitaires sur les animaux sensibles (VL, jeunes veaux, etc.)

Il pourrait être tentant de relancer le pâturage s’il y a quelques jours de répit qui favorisent la croissance. Il vaut mieux garder ce stock pour un lot qui continuera à tourner ou encore faciliter la reprise à l’automne. On évite ainsi de changer la ration et de faire des transitions. Il faut le faire si l’on peut tenir un mois au moins sur les animaux sensibles aux transitions alimentaires.
 

Préparer les prochains semis

Il est temps de se poser les bonnes questions sur la composition des prairies. Juillet est le moment privilégié pour observer la robustesse des prairies et ainsi vérifier la concordance entre les objectifs choisis et la réalité obtenue. Il est toutefois important de remettre les éléments dans le contexte de conduite et climatique. Plus on va passer rapidement sa commande, plus on aura de chance d’avoir ce que l’on souhaite. Le semis sous couvert est une bonne alternative pour contourner la sécheresse automnale et le salissement des prairies à l’installation.

Quelques sites pour vous aider dans votre réflexion :

https://www.herbe-book.org/

https://www.perel.autonomie-fourragere-des-elevages.fr/
 

Reconnaitre quelques advantices estivales 

Chaque été, une cohorte de plantes viennent coloniser les prairies. Ce constat s’amplifie avec l’intensité et la précocité des aléas climatiques estivaux (chaleur et sécheresse), combinés à l’ouverture du sol faite par les pratiques de gestion de la prairie. Qu’elles soient annuelles, bisannuelles ou vivaces, elles saisissent des opportunités d’ouverture des couverts prairiaux.

La lutte est possible pour limiter la grenaison mais le moyen le plus efficace est avant tout de ne pas laisser de place dans les couverts de prairies. Pour cela, adopter une conduite du pâturage et/ou de fauche un peu moins stricte sur les parcelles dans lesquelles elles sont particulièrement présentes. Certaines présences (pourpier, par exemple) montrent un besoin de changement radical de pratique car la prairie est en grande souffrance (voire totalement ou partiellement disparue).
 

ACTION PARTENARIALE - CHAMBRE D’AGRICULTURE PAYS DE LA LOIRE & SEENOVIA