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Prévention - Éviter de battre le triste record de 2022
Le 05/07/2023 à 16:03 I
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©SDIS44
La période est propice aux feux de récolte. Les sapeurs-pompiers de Loire-Atlantique prodiguent de bons conseils pour éviter des départs de feu ou leur propagation. L’année dernière a été une année noire au bilan des feux de végétation dans le département. Les chiffres du Service départemental d’incendie et de secours de Loire-Atlantique (Sdis 44) sont éloquents : + 715 ha de végétations qui ont brûlé sur toute la saison, ce qui représente +500 % en termes de superficie par rapport à l’année précédente. « On n’a jamais connu ça. Les feux ont commencé de bonne heure, avec une canicule en mai-juin 2022 et une très grosse sécheresse », se remémore le capitaine Benoît Huguet, chef du bureau Doctrine, Retex et documents opérationnels. La saison des incendies débute, en quelque sorte, avec les feux de moisson. « Tous les ans, on constate la même chose. Les feux démarrent avec les récoltes des céréales au moment où les conditions sont sèches en général, avec l’orge et le blé », analyse le gradé. Les origines des feux sont à 90 % liées à l’activité humaine (mégots de cigarette, feu de voiture qui se propage à la végétation…). « Chez les agriculteurs, c’est une machine qui surchauffe ou une étincelle avec un caillou. Depuis une à deux semaines, on a recensé quelques feux de récolte sur l’orge. C’est une céréale qui brûle moins vite que le blé, ce qui nous laisse un peu plus de temps pour intervenir. » Vendredi dernier, 8 ha ont été perdus et 10 ha le lendemain. Pour le moment, la saison est moins intense que l’année dernière qui avait été exceptionnelle, car les pluies de mai ont permis de réduire un peu la sécheresse… mais la vigilance s’impose ! Le vent d’est a asséché la végétation. Le Pays de Retz est particulièrement surveillé. Les bons conseils pour éviter la propagation d’un sinistreLes sapeurs-pompiers scrutent plus la sécheresse de la végétation et le stress hydrique que le niveau des nappes, pour se mettre en alerte. « On reçoit des indicateurs au quotidien de Météo France. Les premiers concernent la végétation vivante et les seconds la végétation morte. Ces derniers sont les plus importants pour nous. Grâce à ces indicateurs, on adapte nos dispositifs si on voit que le risque est trop sévère ou exceptionnel. On se met en pré-alerte et on demande aux pompiers de prendre les astreintes au sein du centre de secours pour attaquer très rapidement un feu de végétation. On met tout de suite beaucoup de moyens pour éviter que les feux ne partent », explique le capitaine Benoît Huguet. D’autant que, comme l’Arc méditerranéen, l’Arc atlantique présente un risque marqué. D’ailleurs, « on a connu deux développements de feu l’année dernière sur plus de 100 hectares en juillet et en août. Ce sont des feux plutôt qu’on rencontre dans le sud de la France et qu’on n’a pas l’habitude d’avoir en Loire-Atlantique. Il va falloir s’y habituer ». Alors que les agriculteurs sont souvent les premières victimes des incendies puisqu’ils perdent une partie de leurs récoltes et/ou une machine, il existe des petits gestes utiles à connaître pour éviter un feu, ou du moins réduire sa propagation. Avant la récolte, il est conseillé de faire attention aux conditions météo en se rappelant la règle des 30 : 30°C, moins de 30 % d’hydrométrie et un vent de plus de 30 km/h. « C’est le cocktail idéal pour un départ de sinistre », prévient le pompier. Autant que faire se peut, quand ces conditions sont réunies, il est préférable de différer la moisson. Autre conseil, « couper le champ en deux en faisant une première passe au milieu du champ ». Le feu ne trouve plus d’épis pour s’alimenter et cela permet de gagner un temps précieux pour permettre aux pompiers d’arriver. Même si ce n’est pas toujours facile, il est préférable de « récolter face au vent car s’il y a une étincelle, elle se dirigera vers la partie coupée où il y a beaucoup moins de combustible ». Au moment de la récolte, il vaut mieux travailler en emportant son téléphone portable pour prévenir au plus vite les secours. Se munir aussi d’un extincteur peut s’avérer salvateur pour stopper notamment un départ de feu dans la machine agricole. Autres astuces : disposer une tonne à lisier remplie d’eau pour circonscrire un feu et apporter un déchaumeur aux champs. « Si le sol est déchaumé, il y a une rupture de combustible pour le feu », explique Benoît Huguet. Bien sûr, les agriculteurs doivent rester attentifs durant la récolte à la moindre étincelle et faire un petit tour du champ quand les travaux sont terminés pour s’assurer qu’il n’y a pas de fumée ou de points chauds. Delphine Cordaz Ecrire un commentaire |
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