Rencontre régionale des éleveurs ovins

Claude Font, secrétaire général adjoint de la Fédération nationale ovine, est venu à la rencontre des éleveurs ovins de la région Pays de la Loire.

Le lundi 9 janvier, les éleveurs ovins ligériens se sont réunis pour faire le point sur les actualités de la région et les perspectives pour la nouvelle année. 

Présence du loup dans la région

La journée a débuté par une visite de l’exploitation d’Ulrich Ganuchaud à la Turpinière, à Mauges-sur-Loire, dans le Maine-et-Loire. L’atelier ovin compte 200 brebis vendéennes-charolaises et a subi deux attaques, supposées d’un loup. L’expérience d’Ulrich permet à Claude Font, en charge du dossier prédation à la Fédération nationale ovine (FNO), de refaire le point sur les mesures à mettre en place dans un département pour anticiper les problématiques liées à la présence du loup sur le territoire. Certains départements comme la Vendée ont déjà eu un plan loup activé avec une présence de loup avérée mais d’autres comme le Maine-et-Loire n’en bénéficient pas encore. D’une part, un réseau de correspondants peut être formé par la FNO pour relever les traces de présence du loup et les déclarer à l’OFB. D’autre part, des critères de non-protégeabilité peuvent être définis, comme un troupeau divisé en nombreux lots ou la présence de cours d’eau, de chemin cadastré sur les parcelles par exemple. Le principe étant que pour obtenir les aides ou des tirs de défense simple, certaines exploitations non-protégeables peuvent être exemptées de l’exigence de mesures de protection. Afin d’éviter l’installation du loup en sourdine et ne pas laisser les éleveurs seuls face à des attaques suspectes, certaines de ces mesures doivent être mises en place rapidement dans la région.

Les nouveautés de 2023

Ce début d’année 2023 est marqué par le déclenchement de plusieurs dossiers importants pour les éleveurs. En premier lieu, la réforme de la PAC, avec peu de changements pour les aides ovines, mais de nombreuses questions sur les assolements. Les éleveurs sont invités à se rapprocher de leurs conseillers FNSEA 44 pour anticiper au mieux la prochaine campagne. Ensuite, la contractualisation obligatoire depuis le 1er janvier : les producteurs doivent proposer des contrats conformes à la loi ÉGAlim à leurs acheteurs. L’interprofession travaille sur la définition des dérogations et la publication régulière des indicateurs de coûts de production. Enfin les solutions de production d’énergie renouvelable se développent, notamment le photovoltaïque qui s’étend sur les terrains agricoles.  La position de la FNO sur l’agrivoltaïsme est ferme et doit se définir comme une synergie entre la production agricole et la production d’énergie. Actuellement, la FNO encourage l’installation de photovoltaïque sur bâtiment en priorité et suit avec attention la construction du projet de loi sur le photovoltaïque au sol, devant définir le cadre réglementaire et juridique. La FNO prépare une charte à l’usage des éleveurs ovins pour servir de base de discussion avec des développeurs de projets et assurer la valorisation de leur filière dans ces projets.  
Clémence Alleaume