Sanitaire - Maladies vectorielles, point de situation

Après plus de deux mois d’épidémies de MHE (Maladie hémorragique épizootique) ou de FCO (Fièvre catarrhale ovine), le GDS 44 fait le point sur la situation des troupeaux ligériens.

La MHE est apparue en France, par les Pyrénées, en septembre 2023, la FCO-8 (sérotype8) est réapparue en Aveyron en août 2023 et la FCO-3 par la frontière nord-est du pays en août 2024.

Cette triple épidémie de maladies transmises par les moucherons du genre culicoïdes a touché les Pays de la Loire en août 2024.

Aux termes de la semaine 42 (20 octobre 2024), la Loire-Atlantique comptait 273 foyers de MHE et 97 foyers de FCO-8, le Maine-et-Loire 341 foyers de MHE et la Vendée 35 foyers de MHE et la Sarthe 8 foyers de MHE et 129 foyers de FCO-3.

La situation nationale est plus qu’impressionnante avec 2 306 foyers de MHE depuis juin 2024 et plus de 6 000 foyers de FCO-3 depuis août 2024.

En Loire-Atlantique, le GDS 44 suit chaque semaine les élevages foyers, pour connaître les répercussions sur nos élevages. Si les cheptels ligériens semblent mieux résister que dans les Pyrénées pour la MHE, le centre de la France vis-à-vis du sérotype 8 de FCO ou le Nord-est vis-à-vis du sérotype 3, nous notons quand même une surmortalité et des pertes de productions par tous les éleveurs touchés. 

Source : GDS 44

Si en matière de MHE, la courbe épidémique s’infléchit, le département, comme la Vendée n’est pas encore touché par la FCO-3 et nous comptons sur la vaccination, mise en place avec un stock pris en charge par l’État contre ce sérotype 3, permettra de ne pas subir un troisième assaut.

Pour autant, le suivi se poursuit et nous ne pouvons pas encore établir les conséquences définitives, chiffrées, en termes de mortalité, de baisse de production, notamment laitières et surtout ce qui apparaitra que bien plus tard, les défauts de performance de reproduction liés aux avortements précoces ou tardifs ainsi qu’à la stérilité potentielle des taureaux.

Nul doute que ces épidémies, associées à des récoltes de fourrages compliquées et à la qualité très variable, laisseront des traces et qu’il nous faudra tirer les enseignements pour une gestion plus anticipative, en matière de résilience des élevages, au regard de la performance immunitaire. 

N’hésitez pas à nous contacter pour votre accompagnement.

Laurent Delobel - GDS 44