Solidarité - Une nouvelle opération de don de fourrage

Après le marais de Grandlieu, c’est au tour des éleveurs de Brière-Brivet de bénéficier de la générosité des agriculteurs du département.

Après une première opération de don de fourrage organisée par la FNSEA 44 et JA 44 dans le secteur du marais de Grandlieu*, les agriculteurs se mobilisent de nouveau ce vendredi 13 septembre pour les éleveurs des marais de Brière-Brivet. « Les retours sont très positifs. Au-delà du don, cette action de soutien aux éleveurs leur a aussi permis de discuter et de voir qu’ils n’étaient pas seuls. Cette mobilisation les a marqués. Et ceux qui ont donné, l’ont fait avec spontanéité, et admettent qu’ils auraient été contents qu’un tel élan de générosité se mette en place s’ils se trouvaient dans une situation similaire à celle des marais », témoigne Anthony Moreau, secrétaire général de la FNSEA 44.

La semaine dernière, 18 tracteurs ont convergé vers Saint-Lumine-de-Coutais. « Là, pour le nord Loire, le contexte est différent. Il y a plus de distance à parcourir ! », note Stéphane Février, responsable du secteur de Nozay. Les convois viennent du Pays de Châteaubriant, du Pays d’Ancenis, de Derval, Nozay, Blain. Ils ont rendez-vous vers 11h au point de collecte situé à Campbon. Chacun d’entre eux a en moyenne 1h30 voire 2h de trajet. 

L’opération a démarré dès cette semaine. « Pour ma part, j’ai reçu les fourrages mercredi. Il a fallu bien réfléchir aux chargements des big ballers et des rounds ballers pour qu’ils soient homogènes afin d’être en sécurité pour le transport », explique Stéphane Février. Une fois l’acheminement à Campbon effectué, ce sont les éleveurs de Brière qui prennent le relai pour se répartir le fourrage et l’emmener dans leur exploitation.

« Ces opérations servent aussi à mettre en relation de façon pérenne les agriculteurs. Il y a du fourrage disponible dans le département. Grâce à la plateforme créée par la FNSEA 44 et JA 44, ceux qui ont besoin de fourrage et ceux qui en ont assez pour en vendre peuvent se faire connaître et entrer en contact. Le demandeur ou offreur précise le type de fourrage, la disponibilité, le tonnage, le conditionnement », souligne Anthony Moreau. Le syndicat réfléchit déjà à des solutions pour le financement de ces achats et pour le transport. « Des choses peuvent être faites pour réduire les coûts. On regardera les situations au cas par cas. »

Estelle Bescond

*Pour rappel, une trentaine de donateurs ont répondu à l’appel de la FNSEA 44 et JA 44 : quelque 400 bottes représentant environ 160 tonnes (lire dans notre édition du 6 septembre 2024).