Près d’une centaine de produits de Loire-Atlantique seront présentés lors de la 130e édition du Salon international de l’agriculture à Paris.
« S’il n’y avait qu’un concours à faire par an, ça serait Paris ! » Alors que les organisateurs ont été contraints en 2021 d’annuler le Salon international de l’agriculture et de reporter le Concours général agricole (CGA) à cause de la crise sanitaire de Covid-19, l’année 2022 est celle du retour du salon à la Porte de Versailles, du 26 février du 6 mars. Les finales de la catégorie Produits se tiendront les 26, 27, 28 février et 1er mars.
Pour Benoît Chaigneau, fondateur et maître de chai de Distiloire, distillerie artisanale en agriculture biologique créée en 2017 et basée à Saint-Mars-de-Coutais, le CGA est celui « qui touche le plus le consommateur ». Ce dernier « connaît le macaron, il le voit partout. Alors que les autres concours de spiritueux sont moins connus du grand public ». Un autre avantage de cette compétition, c’est la transparence : « Un agent préleveur de la chambre d’agriculture vient directement à la distillerie vérifier la conformité des colis et poser les scellés. Clairement, ça légitime le concours et cela est reconnu par les consommateurs et les professionnels. Pour les cavistes ou les épiceries avec qui nous travaillons, une médaille au CGA est un argument de vente supplémentaire pour présenter nos produits ! C’est un critère de qualité indéniable. Et pour nous, producteur, c’est une satisfaction d’obtenir une belle médaille à Paris. » Lors de cette 130e édition, Distiloire présentera son pastis, le Meskad1, après avoir obtenu une médaille d’or en 2020 pour son gin, le 1924, nommé ainsi en référence à l’année de création de l’alambic nantais dans lequel le gin est fabriqué. « Nous avions eu une médaille d’argent pour le Meskad. Cette année, on retente pour obtenir l’or ! », confie Benoît Chaigneau.
Du côté de Saint-Lyphard, la SARL Mézerac2 est une habituée du Salon de l’agriculture. « Nous avons participé à plusieurs éditions jusqu’en 2017. Depuis, il y a eu quelques évolutions au sein de la ferme donc nous souhaitions y retourner cette année pour voir comment nous nous plaçons sur le marché des produits laitiers », explique Chantal Brière, l’une des associés de la SARL. L’entreprise présentera trois produits : un fromage blanc demi-écrémé, un yaourt au lait de vache brassé à la fraise (fournie par le maraîcher Burban basé à La Baule) et un autre yaourt aromatisé à la vanille. « Nous avons de bons retours sur ces produits de la part de nos clients mais nous savons qu’il y a de la concurrence sur le marché de la transformation fermière, notamment venant du Nord et de l’Est. Participer au Concours général agricole permet aussi de progresser grâce aux comptes rendus du jury et à leurs remarques positives et négatives. »
Le concours de Paris est donc le moyen de se jauger, de se comparer aux autres et d’apporter une valeur ajoutée aux produits médaillés. Un atout pour les entreprises artisanales comme Distiloire et la SARL Mézerac mais aussi pour les grandes marques qui participent chaque année au CGA comme la laiterie du Val d’Ancenis, les établissements Guillet frères ou les Fermiers du Val de Loire. C’est aussi ça le Concours général agricole : donner sa chance à tous.
Estelle Bescond
