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Viande bovine : les éleveurs veulent profiter de l’ouverture du marché chinois

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Le 24/10/2019 à 10:00 I Soyez le 1er à déposer un commentaire
Viande bovine : les éleveurs veulent profiter de l’ouverture du marché chinois

Alors qu’un agrément a été délivré en juillet 2018 à l’abattoir Elivia du Lion d’Angers, les effets tardent à se faire sentir pour les éleveurs.

Un courrier avait été adressé en ce sens cet été à Lydie Bernard, vice-présidente du conseil régional et présidente de la commission Agriculture. Une réunion s’est tenue avec les principaux acteurs jeudi 10 octobre, à la Région.

La Chine est le deuxième importateur mondial de viande bovine avec une croissance des importations de 20 % par an. Pour conquérir ce marché, notre région dispose de précieux atouts: première région française productrice de viande bovine avec des produits de qualité, implantation sur le territoire d’un des deux sites français d’abattage agréés pour l’export vers la Chine…
« La fin de l’embargo chinois a apporté une lueur d’espoir aux éleveurs ligériens », a rappelé Jordy Bouancheau, responsable Viande bovine de JA Pays de la Loire. « Il faut que les acteurs de la filière investissent pour valoriser le drapeau français en Chine. » Mais Mickaël Trichet, responsable Viande bovine de la FRSEA veut comprendre: « Alors que d’autres entreprises ont mis en place un flux régulier pour exporter de la viande bovine en Chine, que se passe-t-il en Pays de la Loire? »
Pour Lydie Bernard, il est important de réussir sur ce dossier: « Réussir la pénétration du marché chinois peut être de bon augure pour réussir sur d’autres marchés tels que la Corée et le Japon. » C’est la raison pour laquelle le conseil régional s’est investi dès le départ.
Aujourd’hui, force est de constater que le bilan est loin d’être à la hauteur des espoirs des éleveurs. En cause: un manque de préparation du côté d’Elivia dû au délai d’obtention de l’agrément, selon Stéphane Deschamps (directeur de l’abattoir Elivia au Lion d’Angers): « Nous n’étions pas prêts. Nous avons obtenu l’agrément en neuf mois alors que nous pensions mettre trois ans. » Conséquences: pas de commercial sur place, des problèmes de qualité, un manque de prise en compte des habitudes de consommation des Chinois… Un constat qui avait d’ailleurs amené le conseil régional à taper du poing sur la table cet été auprès d’Elivia. Une action qui porte ses fruits puisqu’Elivia a annoncé le recrutement d’un commercial sur place et l’ouverture d’un bureau en Chine.
Face aux explications techniques du directeur d’Elivia, Jordy Bouancheau a réagi: « On parle technique mais il faut parler économique et prix payé au producteur! Nous attendons toujours qu’on nous amène un contrat qui prenne en compte nos coûts de production. »

Efforts partagés
Mickaël Trichet a rappelé qu’Interbev a un rôle à jouer pour ouvrir des marchés mais « il faut que les entreprises veuillent y aller car ce sont elles qui font le commerce. Ce qu’elles ne font pas forcément pour différentes raisons: maintien dans une situation de confort, aversion aux risques…  et a conclu : Si on n’a pas d’export, c’est que les entreprises s’y sont mal pris. » Finalement, la question que pose Mickaël Trichet est simple: « Les entreprises ont-elles vraiment la volonté d’y aller? » Et de lancer un avertissement: « Si elles ne veulent pas y aller, les éleveurs créeront un outil pour le faire et les abatteurs n’auront qu’un rôle de prestataire de service. » Les éleveurs sont prêts à s’adapter pour tenir compte de la demande mais les outils de transformation doivent aussi s’impliquer. Ce que Jordy Bouancheau a résumé: « Chaque acteur de la filière doit faire des efforts. »
L’enjeu est grand: « Cela fait des années qu’on promet des choses aux producteurs. Mais ne voyant rien venir, les producteurs s’adaptent et réduisent la production. Demain, ce sont les abattoirs qui seront impactés. » Et les chiffres sont là pour le confirmer: l’effectif de vaches allaitantes a baissé de 6,5 % entre le 1er janvier 2017 et le 1er janvier 2019 contre - 4 % entre 2010 et 2018.
Particulièrement attentif à cette tendance, le conseil régional, par la voix de sa vice-présidente, Lydie Bernard, propose un plan de sauvegarde de la filière viande bovine. Un projet partagé par tous les acteurs présents qui pourra s’appuyer sur le plan de filière et le pacte sociétal de l’interprofession.

 

   

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