Un an après sa création l’interprofession de la volaille de chair, ANVOL tenait son Assemblée Générale le jeudi 11 avril dernier à Angers
Face à la montée des associations anti-viande et des attaques envers l’élevage, ANVOL a souhaité lors de son assemblée Générale échanger sur les leviers pour lutter contre l’avis-bashing. Une table ronde réunissait les Présidents des différents comités espèces de l’interprofession (poulet, dinde, pintade et canard à rôtir), l’APVF (Association de Promotion de la Volailles Française), Hervé Le Prince, directeur de l’agence de communication NewSens et Jean-Louis Peyraud de l’INRA.
La volaille française rassure les français
Pour débuter cette table ronde, Jean-Yves Ménard, Président du CIPC – Comité Interprofessionnel du Poulet de Chair, a souligné un certain paradoxe, « on constate d’un côté une évolution des attentes des consommateurs, notamment sur les modes d‘élevage et l’origine et de l’autre un développement de la consommation hors domicile et des produits élaborés où les consommateurs se soucient peu de ces questions ».
En 2018, la part des importations dans la consommation de viande de poulet a progressé de nouveau, passant à 43% contre 10% dans les années 90. Le plan de filière s’est fixé pour objectif de reconquérir 10% de part de marché en France en 10 ans. Il est primordial de retourner cette tendance « d’autant plus que 89%* des français préfèrent consommer de la volaille d’origine française. Cette préférence est motivée par la qualité associée à la volaille française et la garantie du respect des normes sanitaires et de traçabilité » a souligné Christian Ragaigne, Président de l’APVF.
Au vu des résultats de cette enquête, selon Hervé Le Prince « la filière volaille bénéficie d‘un capital confiance de la part du consommateur, il faut s’en servir. »
De nombreux atouts à mettre en avant
Pour Christian Ragaigne « Le monde agricole est un monde discret, cependant ces dernières années de nombreuses initiatives ont été menées pour reprendre en main notre communication : organisation de portes ouvertes, communication sur les réseaux sociaux. Mais ces actions doivent être démultipliées. ».
De nombreuses démarches ont été mises en place par la filière ces dernières années. Patrick Pageard, Président du CIDEF – Comité interprofessionnel de la Dinde, a mis en avant les outils EVA (Évaluation des élevages de volailles) et Ebene (évaluation du bien-être animal) qui permettant de valoriser les bonnes pratiques d‘élevage. « La baisse de l’exposition des volailles de chair aux antibiotiques de 49% entre 2011 et 2017, ainsi que les nombreux efforts réalisés par toute la filière en matière de biosécurité sont également des points à mettre en avant » a souligné Patrick Joffre, Président du CICAR - Comité Interprofessionnel du Canard à Rôtir.
Selon Jean-Louis Peyraud, « penser un monde sans élevage est un non-sens humanitaire et écologique. C’est aussi nier une partie de l’héritage patrimonial et culturel de l’humanité. L’élevage procure des services très variés dans toutes les sociétés ».
Fière de la diversité de ses élevages familiaux, tant en termes d’espèces élevées que de signes de qualité, la filière avicole française a tous les atouts en main pour mettre en avant ses pratiques et rassurer le consommateur sur le savoir-faire des éleveurs et des autres maillons de la filière.
* D’après un sondage OpinionWay pour l’APVF en 2019
Laure RICHARDEAU, CRAVI Pays de la Loire