À Challans, les vaches du concours interdépartemental Normand ont pris leurs aises dans la prairie de la Foire des Minées, dès vendredi 6 septembre, la veille des épreuves.
Toutes les vaches inscrites n’étaient pas encore arrivées ce vendredi 6 septembre à 15h, mais une grande majorité d’entre elles se remettaient du voyage, sous les tentes apprêtées pour les accueillir tout le week-end ! En cette veille du concours interdépartemental Normand, les concurrentes bovines se sont installées dans le pôle agricole de la Foire des Minées de Challans, qui les met à l’honneur en ce premier week-end de septembre, depuis 2017.
19 élevages étaient inscrits à cet interdépartemental, mais un manquera à l’appel : un des Deux-Sèvres (Coulon) ; un de Charente-Maritime - au lieu de deux - (Saint-Cyr-du-Doret) ; cinq de Vendée et onze de Loire-Atlantique. Au total, soixante vaches et onze génisses seront présentées pour ce concours !
En attendant les épreuves du samedi (voir les résultats), les éleveurs et leurs assistants (enfants, apprenti, parents proches) s’activaient ce vendredi 6 septembre autour des animaux pour les rendre les plus beaux possible. Dépoussiérage à grande eau et savonnage au liquide vaisselle du côté de la prairie de la Foire ; rasage de près des pis à la tondeuse électrique ; décrottage des sabots à la brosse ; promenade à la longe autour du ring pour que les bêtes s’imprègnent du décor avant leur passage devant les juges, rien n’a été laissé au hasard pour cette mise en forme et en beauté des ruminantes…
Les juges, justement, ce sont Jacques Delaunnay – juge confirmé et éleveur en Ille-et-Vilaine- et Clément Ory – technicien Innoval Bretagne – qui devrait remplacer sous peu Jacques Delaunnay lors des prochains concours…
Du côté des éleveurs, les motivations pour participer à ce rendez-vous « Normand » ne manquent pas. Pour Samuel Dubreuil, éleveur installé depuis cette année au Gaec du Rocher au Pellerin , venu avec son frère Baptiste, il s’agissait de renouer avec les concours, que son père et son oncle préparaient quand il était enfant. Pour cet interdépartemental, il présente une seule vache, Nova, en quatrième lactation et gestante de son cinquième veau : « c’est une vache calme qui a de bons aplombs, un dos droit, dans les standards de la race. Depuis quinze jours, nous l’avons préparée et entraînée pour qu’elle pose bien et qu’elle reste tranquille en présentation. J’aime la race normande, parce que c’est de la variété et de la couleur dans le bâtiment : blanc, marron, avec plus ou moins de taches de couleurs… » Il est vrai que la normande est la seule race laitière dont la robe à trois couleurs.
Pour Guillaume Dousset, du Gaec des 7 lieux à Frossay , initiateur de l’école des jeunes éleveurs, « notre credo c’est d’avoir le maximum d’éleveurs avec quelques vaches, plutôt que cinq éleveurs avec dix animaux chacun. On apprécie de se retrouver entre éleveurs et d’échanger sur les bêtes, sur leurs origines et de voir comment elles évoluent. »
Saba, l’une des vaches qui est montée à Challans pour le concours, devrait rester quelque temps en Vendée car elle a attiré l’attention du Puy du Fou. C’est pourquoi son propriétaire, Thierry Cebrand de l’Earl La P’tite Normande, à Saint-Cyr-du-Doret (17), a prévu de la conduire aux Épesses, où elle devrait participer au spectacle nocturne durant les dernières semaines de la saison.
Yvelise Richard