A ce stade, le principal souci de la filière est la continuité de la production dans le cadre d’un confinement.
En effet, notre activité concernant des animaux vivants, il est donc impératif de ne pas interrompre le circuit de production :
- Couvoirs et élevages de reproducteurs : production des poussins –salariés dans les couvoirs et en élevage (mêmes disposition que pour les abattoirs –voir ci-après)
- Elevages :
- Approvisionner ces élevages en alimentation animale, médicaments vétérinaires, litière, gaz ….
- Assurer les mises en places de poussins et les enlèvements des animaux (équipes de ramassage et/ou transport de machines à ramasser)
- Nettoyer et désinfecter – laisser passer les équipes de nettoyage- désinfection
- Vacciner – laisser passer les équipes de vaccination
- Inséminer
- Equarrissage
- Maintenance des installations
- Alimentation animale : maintenir l’approvisionnement des élevages Pour ce faire, il faut assurer le maintien de l’approvisionnement des usines d’alimentation animale en matière première y compris en provenance des pays tiers
- Transport des animaux
- Abattoirs :
- Permettre aux salariés disponibles de faire des heures supplémentaires
- Réquisitionner si nécessaire des salariés
- Recours à l’intérim (Assouplir les obligations au regard des différentes formations exigées pour les salariés – travail en mode dégradé)
- Rallonger les durées des tournées de collecte
Permettre le maintien des analyses libératoires (maintien du travail des laboratoires) et obtenir de la souplesse pour l’ensemble des analyses du PMS (Plan de Maîtrise Sanitaire) qui ne pourront être effectuées.
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- Recevoir des emballages (cartons, palettes, films et barquettes).
- Accorder des dérogations de conditionnement et d’étiquetage pour les produits destinés à la RHD qui sont réorientés en GMS :
- lors de l’utilisation des emballages d’une usine pour les produits traités dans une autre usine, laisser la possibilité d’utiliser une estampille sanitaire qui n’est pas la bonne, puisqu’elle est pré imprimée sur l’emballage, avec les garanties en matière de traçabilité des produits.
- Dans le même cas, laisser une souplesse sur la liste des ingrédients, qui pourrait présenter des différences mineures (selon le process disponible dans l’entreprise), sous réserve que l’exploitant exclut tout changement d’emballage qui pourrait poser un problème concernant la liste des allergènes.
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- Prévoir des possibilités de stockage de viande pour les viandes moins consommées en cas de crise (par ex canard) voire des abattages d’animaux si les frigos sont pleins. Dans ce cas, se posera la question de la prise en charge du coût pour les entreprises du fait de la non valorisation de ces animaux.
- Transport et stockage des denrées
Afin de ne pas bloquer les chaines de production, il convient de réserver la mise en quatorzaine aux personnes malades ou à risque et non à l’ensemble des salariés d’un site et d’autoriser pour certains sites et si nécessaire une proximité entre salarié de moins de 1 m (atelier de transformation) en mettant en place des mesures d’accompagnements.
Ouvrir la possibilité offerte de
garde d’enfants pour le personnel de santé au personnel de l’agroalimentaire et du monde agricole.
Par ailleurs, il convient de reconnaitre la filière agroalimentaire comme prioritaire après le personnel de santé pour les masques
même si la profession met tout en œuvre pour trouver des solutions alternatives :
- Masques FFP2 pour les élevages de reproducteurs, la zone éclosion dans les couvoirs et l’accrochage des volailles dans les abattoirs ;
- Masques chirurgicaux dans la zone d’incubation dans les couvoirs, pour le traitement de la viande et la mise en barquette dans les abattoirs.
Il conviendra par ailleurs de gérer les conséquences de l’arrêt de l’approvisionnement de la RHD – filière spécifique avec, dans de nombreux cas, l’impossibilité de basculer la viande concernée vers la filière GMS.