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Cultures d’automne - Des chantiers dantesques et beaucoup d’incertitude
Le 25/10/2024 à 10:00 I
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Maïs, tournesol, semis de blé, prairies… Cette année 2024 ne laisse aucun répit aux agriculteurs qui n’attendent qu’une chose : un temps sec. Quand ? C’est le mot sur toutes les lèvres. Quand est-ce qu’il y aura plus de deux jours sans pluie ? Quand est-ce qu’on pourra entrer dans les parcelles pour récolter et pour semer ? « Environ 60-70 % des ensilages de maïs ont été réalisés en Loire-Atlantique mais très peu encore en grains ; ça devrait vraiment démarrer plutôt à la fin du mois car les semis ont été tardifs et les indices n’ont pas toujours été baissés », indique Bénédicte Bazantay, conseillère Agronomie à la chambre d’agriculture Pays de la Loire. Les chantiers d’ensilage se poursuivent donc dans le département. « On a fait un chantier d’ensilage la semaine dernière : une journée pour 4 ha à 15 personnes ! Il y avait trois tracteurs sur les remorques, un tracteur à pousser l’ensileuse, des cabestans, des cordes… Une catastrophe ! », témoigne Didier Bonnet, éleveur à Frossay. Après ces chantiers « dantesques », les agriculteurs savent qu’ils ne pourront rien semer dans ces parcelles bien trop abîmées. Les éleveurs ont fait le choix de récolter pour nourrir leurs animaux. « Ils font donc l’impasse sur le blé et repartiront sur une culture de printemps », note Bénédicte Bazantay. Dans les parcelles drainées et moins impactées par les passages des tracteurs et remorques, on ressortira les engins avec les outils à dents, « pour reprendre les passages et travailler les sols en profondeur de sorte à restructurer la surface et à défoncer le dessous. Actuellement, c’est plutôt le contraire : la surface des parcelles est défoncée par les passages de tracteurs et des remorques, tandis que le dessous est tassé. Il faut décompacter », conseille l’Union des Cuma. En revanche, quid des prairies ? « J’ai 100 ha à semer et rien n’est fait pour le moment. On voulait les semer derrière du blé mais vu qu’on n’en a pas fait l’an dernier on s’est dit que ça serait derrière le maïs… On va pouvoir faire sans blé – et encore, deux années de suite sans blé, ça va poser un problème pour la trésorerie - mais si on n’a aucune herbe ensilée l’an prochain, ça va être très difficile », confie Didier Bonnet. Malheureusement, les jours passent et le ciel fait toujours tomber quelques millimètres d’eau… Prendre son mal en patience « Cette situation est d’autant plus frustrante qu’on a de belles récoltes d’automne que ce soit en maïs ou en tournesol. Dans l’ensemble, ça a plutôt bien marché en quantité même si au niveau de la maturité, on est très en retard », relève Nicolas Favry, céréalier à Nort-sur-Erdre. Les tournesols - dont la sole était plus importante cette année du fait des non-semis de céréales à l’automne 2023 - sont toujours dans les champs. « On attend d’avoir plusieurs jours d’affilé de soleil pour pouvoir les récolter. Il y en a eu un peu de fait mais c’est très compliqué car on a des taux d’humidité très importants. Il faut pouvoir le récolter puis le sécher, précise l’agriculteur. Selon les situations, c’est plus ou moins impactant. Chez certains, les têtes pourrissent. Si en plus il a versé, c’est fini ». Pour le tournesol encore sur pied, il faut parvenir à peser le pour et le contre. Son prix est à la hausse et malgré les coûts de séchage induits à cause du taux d’humidité élevé, « ça peut valoir le coup de les ramasser*. Il faut bien qu’on arrive à faire de la trésorerie, souligne Nicolas Favry. Il faut rester positif et optimiste : prendre son mal en patience et se dire qu’on va réussir à aller les chercher ! ». Estelle Bescond Ecrire un commentaire |
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