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Des conseils préalables à la réussite de la saison de pâturageStéphanie Michel - webmistress
Le 10/02/2023 à 14:00 I
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Réussir sa transition alimentaire à la mise à l’herbe, pour commencer l’année en beauté. L’hiver avance, et il va très bientôt être temps de mettre à l’herbe. Étant un préalable essentiel pour la réussite de la saison de pâturage, il n’en est pas moins une période à risque pour les troupeaux. Il faut prendre le calendrier à rebours pour avoir fini le tour de déprimage entre le 25 mars et le 1er avril en zone sud et le 15 avril pour la partie nord de la région. Cela demande d’anticiper et d’organiser les lots pour répondre à cet objectif primordial pour bien gérer la saison. En général le déprimage démarre avec comme repère 300°C de température cumulée, et 10 cm de hauteur herbomètre dans les prairies. Cette situation est déjà atteinte dans les contextes les plus précoces de la région, et vont arriver dans les jours à venir plus au nord.
Faut-il maintenir le pâturage lorsque le temps se gâte ? Continuer à les faire pâturer sur un temps réduit, même si la transition est bien avancée et que la portance est limitée. Les vaches sont flexibles, en deux à trois jours elles s’habituent à de nouveaux horaires. Elles comprennent vite qu’elles n’ont que deux heures de pâturage, et passent alors les deux heures à ne faire qu’ingérer, ce qui limite le piétinement. En deux heures elles peuvent ingérer cinq kg de MS d’herbe au pâturage. Il n’est cependant pas traumatisant pour la vache de ne pas sortir du tout une journée très pluvieuse. Mieux vaut profiter de chaque créneau possible d’herbe, quitte à ce qu’il y ait des jours avec et des jours sans, que de retarder la mise à l’herbe et/ou la transition alimentaire. Le risque serait alors d’avoir par la suite une transition trop rapide avec beaucoup d’herbe à consommer dès la sortie au pâturage. Cela pourrait générer des dérèglements métaboliques, et est surtout préjudiciable à la bonne valorisation de l’herbe sur le circuit de pâturage. Les vaches perdent de l’état, c’est normal ? Non, et cela est parfois un signe précurseur d’acétonémie. Dans ce cas, la vache sent l’acétone en salle de traite (ou la « pomme verte » comme le décrivent certains). La ration est globalement équilibrée mais la flore n’est pas adaptée et la vache ne digère pas correctement la partie cellulosique de la ration. Elle va alors puiser dans ses réserves de graisse. Au-delà de 5-6 % d’acétonémie clinique sur le troupeau, il faut se poser la question de ralentir la vitesse de la transition alimentaire, afin de laisser le temps au rumen de s’adapter. Les vaches laitières les plus sujettes aux cétonémies sont les normandes et les jersiaises bien en état. J’ai une herbe très tendre, très précoce, et/ou riche en trèfle je risque quoi si je la fais pâturer ? D’accélérer sensiblement le transit, et ainsi de mal valoriser le bol alimentaire, sans parler des diarrhées, des risques d’entérotoxémie ou encore de météorisation. La finalité de cette situation consiste à ralentir le transit, via des apports en fibres plutôt sèches. Éventuellement, le recours à un complément d’argile (type bentonite à hauteur de 60 à 100g/VL), est possible pour capter les excès d’humidité, d’azote soluble et limiter ces risques. En lait, pour ceux qui souhaitent maintenir un niveau de production élevé, tout en limitant les pertes d’état d’engraissement trop importantes, il est envisageable d’apporter une complémentation sur une base d’amidon lent couplé à une part de correcteur tanné (si la part d’herbe pâturée est faible), ou simplement une complémentation d’amidon lent (maïs grain). Etienne FRUCHET Ecrire un commentaire |
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