Ensilage - Une année favorable au maïs ensilage

Les Journées matières sèches sont lancées. Les premiers chantiers devraient démarrer la semaine prochaine.

Les Journées matières sèches (JMS) organisées chaque année par Seenovia ont repris ce mercredi 11 septembre en Loire-Atlantique après une première session le 30 août dernier à Puceul. Elles se poursuivent jusqu’au 23 septembre (à Guémené-Penfao). « Évidemment pour caler ce planning, il a fallu tenir compte du contexte particulier de cette campagne avec des dates de semis très étalées », explique Joël Rousseau, conseiller Lait à Seenovia dans le secteur nord-ouest du département, lors de la JMS du mercredi 11 septembre à Héric. Fait nouveau, les éleveurs viennent « avec trois ou quatre échantillons alors qu’habituellement, ils n’en prennent qu’un. Là, ils voient bien l’intérêt de faire des analyses ».

En effet, les agriculteurs ont notamment deux interrogations majeures : la date de récolte et les conséquences des dégâts de ravageurs (insectes et mammifères). « C’est vrai que la date de récolte peut en inquiéter certains » : quid de l’accessibilité des parcelles en octobre ? Et, surtout, quid des semis à suivre (herbe ou céréales) ? 

Pour l’heure, les maïs évoluent peu. « Avec les jours qui raccourcissent, les températures fraîches et la pluie, les maïs reprennent de la sève », relève Florian Cochet, expert agro-environnement chez Seenovia. En moyenne, la plante ne prend que 0,3 à 0,5 point de matière sèche par jour contre un point habituellement à cette période. Par conséquent, la durée de végétation moyenne du maïs fourrage s’allonge d’une dizaine de jours par rapport à la normale (120 jours). 

Les ensilages des maïs semés aux alentours du 10-20 mai devraient démarrer la semaine prochaine, vers les 17-18 septembre. « On s’attend à de bons rendements. Le remplissage est bien, il y a une très bonne fécondation », note Bertrand Coupé, conseiller agronomie à Seenovia pour la Loire-Atlantique. Les conditions d’ensilage « sont idéales. Le maïs mûrit naturellement donc il va rester vert. Il n’y aura pas besoin de serrer l’éclateur trop fort. Le seul bémol porte sur les conséquences des chantiers dans les parcelles humides. Si on ne devait donner qu’un seul conseil, ce serait de ne pas se précipiter ni dans le lancement de la récolte des maïs ni dans les semis de céréales », insiste Bertrand Coupé.

Estelle Bescond