Environnement - OFB : un travail commun pour améliorer les relations sur le terrain

Le conseil d’administration de la FRSEA a reçu la direction régionale de l’Office français de la biodiversité (OFB).

Quand on parle de l’OFB, l’image qui revient souvent est celle des agents de terrain, en uniforme et armés, qui contrôlent de respect des règles de protection de l’environnement. C’est la partie la plus visible des missions de l’office, par laquelle les agriculteurs sont concernés directement. Et celle qui génère aussi parfois des incompréhensions et tensions. Mais comme l’explique Nathalie Franquet, directrice régionale de l’OFB, invitée au conseil d’administration de la FRSEA, « les missions sont multiples. Elles englobent des travaux d’expertise (inventaires, suivis d’espèces, observatoire des prairies de fauche, suivi des prédateurs, etc.), d’appui aux politiques publiques et participation aux instances qui traitent de la biodiversité. L’OFB intervient dans la gestion d’espaces protégés et sur la mobilisation de la société ». 

Des projets agricoles

Xavière Grosbois, de l’OFB, présente la traduction concrète de ces missions avec quelques exemples d’actions de terrain. Premier exemple : le projet Agrifaune, qui intervient notamment sur la préservation du bocage, en partenariat avec les chambres d’agriculture, pour « concilier agriculture et faune sauvage ». L’OFB coorganise également des journées d’échange et sensibilisation sur les haies, finance du temps de conseil aux agriculteurs et aux collectivités par l’Afac, et a cofinancé une partie du projet Carbocage conduit par l’association régionale Solenat sous forme de crédits carbone. Une formation des agents de terrain aux pratiques agricoles est prévue dans les mois qui viennent. L’OFB travaille aussi avec la Fédération de chasse dans le cadre du projet Agribiodiv pour des aménagements favorables à la biodiversité (mares, bandes enherbées, plantations…). 

Une volonté de collaboration et d’apaisement

Dans ses échanges avec la profession agricole au niveau national et régional, l’Office français de la biodiversité montre une volonté de travailler en commun, pour mieux se comprendre, apaiser les relations sur le terrain et collaborer sur des projets. « Il faut dédramatiser les situations de contrôles en faisant de la pédagogie auprès des agriculteurs et en poursuivant la formation de nos agents », conclut Nathalie Franquet. Message reçu : les échanges avec la FRSEA vont se poursuivre, avec éventuellement une déclinaison dans les départements.

MARIE RULLIER - FRSEA