Éleveur de porcs bio à Oudon, Jérémy Diais intègre le conseil d’administration de JA national suite à son élection lors du congrès qui s’est tenu à La Baule du 27 au 29 octobre.
Entretien avec Jérémy Diais, nouveau membre du conseil d’administration de JA National.
>> Pourquoi avez-vous décidé de présenter votre candidature au conseil d’administration de Jeunes agriculteurs ?
Jérémy Diais : D’être présent à JA national me permet de représenter à la fois l’élevage et les Pays de la Loire. C’est une région principalement d’élevage mais, malheureusement, il y a peu de représentants éleveurs au national car il est difficile pour eux de se dégager du temps à cause des astreintes quotidiennes.
Avec Fabien Denis, éleveur dans la Sarthe, nous avons déposé une candidature car il nous paraissait important que la région conserve ses deux postes au national : cela donne la possibilité d’échanger directement avec le gouvernement, sans passer par l’intermédiaire des députés. Cela sera sûrement plus facile de faire passer nos messages.
>> Comment appréhendez-vous ce nouveau rôle ?
J.D. : Je compte représenter l’élevage avec les spécificités des Pays de la Loire. Notre région possède une agriculture très diverse: de l’élevage standard pour répondre à une nécessité de volumes et de l’élevage de proximité ou de niche pour répondre aux attentes sociétales et locales.
Avec Fabien Denis, nous serons là pour défendre cette diversité agricole vis-à-vis d’autres régions plus uniformes. Nous comptons travailler en binôme afin qu’il y ait toujours la voix des Pays de la Loire au niveau du conseil d’administration.
De mon côté, j’ai embauché un apprenti grâce à l’aide de l’État sur l’apprentissage. Cela va me permettre de me libérer du temps pour gérer mes dossiers.
>> Que retenez-vous de ce congrès JA national ?
J.D. : Les discussions ont été intéressantes. Pour le rapport d’orientation, l’identité de l’installation était en jeu et, selon leur historique, chaque région avait une position différente. Après 9h30 en séance sur les amendements, nous sommes parvenus à un consensus interrégional.
Certains amendements ont duré près d’une heure avant d’être approuvés. Et l’un d’entre eux a même conduit à une suspension de séance. Les rapporteurs, accompagnés des présidents de régions, ont modifié un point du règlement : ils ont instauré l’amendement de synthèse, c’est-à-dire la possibilité de changer les termes d’un amendement proposé par une région, afin que toutes les régions et les rapporteurs tombent d’accord.
S’il n’y avait pas eu ce congrès, je ne sais pas comment on aurait pu sortir le rapport d’orientation sur ce sujet phare pour JA.
C’était important que ces discussions aient lieu pour que chacun défende son point de vue.