Leader local de l’approvisionnement pour les professionnels des productions végétales spécialisées, la Coopérative d’approvisionnement des Maraîchers nantais poursuit son développement, toujours en phase avec les préoccupations du terrain.
Plus de 1800 adhérents sur 5 départements (44, 49, 85, 35, 56), 30 salariés, un chiffre d’affaires en évolution constante depuis 2010 (24 M€ en 2018) : la CAMN, coopérative d’approvisionnement des maraîchers nantais, se porte bien et prouve qu’une « petite » coop spécialiste a toute sa place sur le territoire aux côtés des grandes coops généralistes.
Depuis le mois dernier, la CAMN a un nouveau président : Charles Vinet a remplacé Guy Lamisse, président depuis 2012. Mais la mission de la coop reste bien sûr la même : « On travaille toujours avec et pour les producteurs » présente Claude Bizieux, directeur approvisionnement de la coop, lors d’un point presse organisé en amont d’une réunion de conseil, le 12 juin dernier.
Proximité et réactivité
'La CAMN fait de l’approvisionnement exclusivement, dédié aux productions végétales spécialisées : maraîchage, viticulture, arboriculture, horticulture », poursuit Claude Bizieux, Le maraîchage, et en particulier le maraîchage nantais, reste son cœur d’activité, avec 70 % du chiffre d’affaires. Mais la viticulture et l’arboriculture progressent, ainsi que les ventes dans l’unité de Brissac (49), ouverte en 2012.
La spécialisation de la coopérative, son implantation sur le terrain et sa dimension lui permettent d’être en lien étroit avec les producteurs. Les équipes sont en veille permanente sur les plans technique, réglementaire et commercial, pour offrir les meilleurs rapports qualité prix et pour anticiper les évolutions.
Développement de solutions alternatives aux phytos
C’est notamment dans le domaine de la protection des plantes que cette veille et cette anticipation sont les plus importantes, même si tout ne peut pas être prévu (comme l’arrêt brutal du métam sodium en octobre 2018). L’évolution en la matière, c’est le biocontrôle, présent depuis 1995 à la coop, mais qui continue de se développer : « Il représente aujourd’hui 20 % du chiffre d’affaire en protection des plantes de notre coopérative. A l’échelle nationale, c’est plutôt de l’ordre de 5 % ».
L’utilisation d’auxiliaires de cultures, la confusion sexuelle sont des procédés bien maîtrisés par les conseillers de la coopérative. Tout comme les produits et techniques utilisables en agriculture biologique. «Le bio et la Protection biologique intégrée, c’est un virage majeur et inéluctable pris depuis longtemps dans nos productions ». Les frontières ne sont pas étanches entre les types de production (plus de la moitié des adhérents ont acheté au moins un produit « bio »), pas plus qu’entre les secteurs de la coopérative : ainsi, des solutions alternatives aux phyto peuvent être trouvées du côté des amendements, des équipements (filets anti insectes) ou des semences…
En photo : Charles Vinet, nouveau président a remplacé Guy Lamisse, président depuis 2012. Ils sont entourés à gauche par Hervé Valette, directeur et à droite, par Claude Bizieux, directeur approvisionnement.
Plus d'informations dans l'édition du 21 juin de Loire-Atlantique agricole