Loire-Atlantique - « Il faut trouver le bon compromis entre quantité et qualité » 

Anthony Gautier est éleveur de vaches laitières à Guenrouët. Mercredi 20 avril, il ensilait ses 35 derniers hectares de prairies. 

Mercredi 20 avril, au Gaec du Breil à Guenrouët, cinq remorques s’activent pour ramener sur l’exploitation le ray-grass italien ensilé, deux tracteurs tassent le silo pendant qu’un employé de la SARL Thuriaud fait tourner l’ensileuse. « Pour un chantier pas prévu, on est plutôt content. La récolte se passe bien et le rendement est au rendez-vous », sourit Anthony Gautier, l’un des quatre associés du Gaec. Quand il a décidé, avec ses associés, de faucher et de faner lundi, il n’était pas sûr du temps qu’il ferait mercredi pour l’ensilage. C’est le beau temps du week-end qui l’a décidé. « Ces dernières années, les fenêtres météo sont de plus en plus courtes et imprévisibles. Il faut saisir les opportunités dès qu’elles se présentent. »  
Mercredi, il ensilait donc ses derniers 35 ha de prairies, dont 23 ha sont destinés à la plantation de maïs, le reste pour le pâturage. « Ce sont des terres plus humides, plus salissantes. Comme d’habitude, on les a fertilisées puis fauchées un peu plus tard que les autres. » En effet, les ensilages sur la ferme ont débuté le 9 mars pour « débrayer 11 ha pour les vaches laitières », avant d’ensiler 53 ha de ray-grass italien le 25 mars « pour un fourrage de qualité pour vaches laitières et vaches à l’engraissement ». Mercredi 20 avril, la récolte est destinée aux vaches allaitantes et c’est le volume qui prime. « Cette fois-ci, le rendement est meilleur : 4 tMS/ha contre 3 t le 25 mars. Mais la qualité de l’herbe est un peu moins bonne : 0,85-0,9 UF contre 0,95. C’est normal, le stade Épiaison arrive, il y a plus de tige que de feuilles. » Le taux de matière sèche est de 35 %, « c’est bien ». Le Gaec est dans les temps et disposera à la fin de la journée de ses 44 ha au complet pour les prochains semis de maïs fin avril-début mai. « On a même pu faire une deuxième coupe dans les prairies ensilées le 25 mars, c’est une bonne année. »  
Au niveau de l’alimentation, le Gaec recherche « le meilleur compromis entre qualité et quantité ». La solution ? « Récolter au bon stade : de manière précoce les meilleures parcelles pour avoir de la qualité, comme on l’a fait le 25 mars. Puis un peu plus tard, si on veut du volume comme aujourd’hui. » Le Gaec s’arrange toujours pour avoir une longueur d’avance : « Le stockage est certes coûteux mais on est toujours content de pouvoir compter sur nos réserves si besoin ». En effet, les associés souhaitent apporter un maximum de fourrages dans les rations des vaches pour les complémenter « juste ce qu’il faut ».  
L’idéal pour la suite ? « Qu’il pleuve ce week-end, et à suivre deux semaines de beau temps ! »  

Marie Hilary