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Loire-Atlantique - La profession attend des mesures locales et adaptées

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Le 28/04/2021 à 10:00 I Soyez le 1er à déposer un commentaire
Loire-Atlantique - La profession attend des mesures locales et adaptées

Le préfet de région, Didier Martin, a visité ce mardi 20 avril deux exploitations touchées par le gel. L’occasion de faire le point avec la profession sur la situation.

Mardi 20 avril, le préfet de région et de Loire-Atlantique, Didier Martin, s’est rendu aux côtés de la DDTM et de la profession dans les vergers du Gaec du Louët à Saint-Herblon ainsi que dans les vignes du domaine des Génaudières au Cellier.
Des conséquences économiques et sociales alarmantes
« Sur notre territoire, l’arboriculture représente 640 ha, une cinquantaine d’exploitants et plus de 400 ha de pommes de table. Quant à la viticulture, ce sont 11 OOO ha exploités par 450 viticulteurs », a rappelé Alain Bernier, président de la chambre d’agriculture de Loire-Atlantique. Ces secteurs génèrent plusieurs milliers d’emplois que le gel vient menacer cette année.
« Pour l’arboriculture, on estime que les dégâts causés par le gel vont représenter une perte de 25 à 35 % sur la récolte », expose Michel Delhommeau, président de la Fédération des producteurs de fruits. Pour la viticulture, le constat est d’autant plus catastrophique que 50 à 60 % des bourgeons ont gelé sur les parcelles les moins touchées. « Les assurances couvriront au mieux un quart des pertes sur la récolte 2021 », stipule Carmen Suteau, présidente du Syndicat des vignerons indépendants nantais.
« Pour 2022, on peut s’attendre à une baisse de l’offre en produits d’origine française, ce qui créera un appel d’air pour les produits étrangers », explique Aurélie Michel, présidente de JA 44. A l’incertitude économique à venir, s’ajoutent les conséquences psychologiques d’une telle situation : « La vigilance est de mise, surtout auprès des jeunes installés, qui débutent leurs activités dans des conditions anormalement compliquées. »
Subventionner les moyens de lutte
En arboriculture comme en viticulture, la lutte contre le gel est onéreuse et complexe. « Pour éviter de nouvelles catastrophes, il faut nous donner les moyens de lutter efficacement », revendique Gaëtan Luzet, responsable arboricole FNSEA 44. Contre le gel, l’aspersion est la solution la plus efficace. « Mais pour protéger un hectare, il faut environ 40 m3 d’eau par heure », soit doubler la consommation annuelle en eau dans les vergers. Pour cela, « il faudrait assouplir la demande de création ou d’extension de bassins de stockage d’eau. » Ce qui va à l’encontre des mesures de restriction d’eau à venir.
Pour la viticulture, la lutte a aussi un coût : 50 000 €  pour une tour antigel fixe, 25 à 30 000 € pour une tour mobile, 35 000 € pour des fils chauffant... Or, les banques peuvent être frileuses pour prêter et la profession n’a plus les moyens d’investir : il faut des accompagnements d’aides allant au moins jusqu’à 50 % de l’investissement. « Face au dérèglement climatique, il faut que chaque exploitant puisse recevoir des subventions pour l’achat de matériel et qu’il y ait un accompagnement sur le fonctionnement des machines », insiste Carmen Suteau.
Adapter les aides localement
Lors de sa visite, le préfet Didier Martin a renouvelé les promesses du Premier ministre. Des mesures d’urgence seront déployées : année blanche de cotisations, dégrèvements de Taxes foncières sur le non-bâti (TFNB), mobilisation des dispositifs existants en matière d’activité partielle et de PGE (lire ci-dessous). Mais la profession souhaite une adaptation de certaines aides. « Notamment, nous voulons une exonération des cotisations sociales et non leur report », explique Carmen Suteau. Pour l’arboriculture, le syndicat du fruit souhaite que « les aides se fassent par acompte et non par exploitation ». La FNSEA 44 réfléchit actuellement à une proposition pour modifier la distribution des aides de la DGFIP sur les dégrèvements. « Nous souhaitons qu’elles aillent directement aux exploitants et non aux propriétaires », souligne Mickaël Trichet, président de la FNSEA 44.
Face aux enjeux, le préfet a affirmé que le soutien de l’Etat est bien là. « Localement, une réflexion est en cours avec le conseil régional, la chambre d’agriculture et la profession pour agir et trouver les solutions les plus adaptées », conclut Didier Martin. La chambre d’agriculture maintient son accompagnement via le BCAO auprès des exploitants les plus touchés. Et des groupes de R&D ont été lancés par la Région pour innover et trouver de nouvelles solutions.

Marie Hilary

 

   

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