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Loire-Atlantique - L’autonomie fourragère, l’une des clefs de la réussite

Estelle Bescond, Journaliste LAA // 06.45.70.36.68
Le 28/10/2020 à 08:30 I Soyez le 1er à déposer un commentaire
Loire-Atlantique - L’autonomie fourragère, l’une des clefs de la réussite

Avec une production de 7300 l/vache/an, le Gaec de la Haulais, à Moisdon-la-Rivière, est un exemple de réussite de conversion en agriculture biologique d’un élevage laitier en filière longue.

Quand on pense élevage laitier en agriculture biologique (AB), on imagine un petit troupeau avec un système très extensif. « Cela était peut-être le cas il y a une dizaine d’années mais, aujourd’hui, il existe des exploitations avec un robot de traite réfléchissant à une conversion en bio. Plus le système est intensif et plus ce sera difficile car il faudra parvenir à l’autonomie fourragère mais ce n’est pas impossible », précise Vincent Houben, coordinateur du pôle Bio à la chambre d’agriculture régionale. Il est d’autant plus pertinent de s’intéresser à ce sujet que le contexte économique est porteur : un prix du lait bio français compétitif (environ 470 €/t) et une forte appétence des consommateurs pour les produits bio. 

Mais certains agriculteurs s’interrogent sur le niveau de rendement et la possibilité d’augmenter leurs revenus en passant en AB. Pour répondre à ces doutes et montrer qu’il est possible de se convertir en bio en gardant son système déjà inscrit dans une filière longue et structurée, des conseillers de la chambre d’agriculture Pays de la Loire ont donné rendez-vous au Gaec de la Haulais à Moisdon-la-Rivière dont la production laitière se situe « dans le haut du panier » avec 7300 l/vache/an. 

Convertie en bio en 2010, l’exploitation de Joseph Lalloué se compose d’un troupeau de 63 prim’holstein, 18 génisses, une SAU de 66 ha et une SFP (superficie fourragère principale) de 60 ha, 1,2 UGB/ha et un droit à produire de 455 000 l/an. « Avant ma conversion, j’avais déjà un système extensif avec peu d’engrais utilisé. La contrainte principale était celle du foncier car la priorité était la sécurisation fourragère de qualité. » Cette limite du foncier sera levée grâce à l’acquisition de 75 ha SFP à 5 km de l’exploitation accompagnée par l’installation d’Olivier Auffrais, auparavant salarié. 

Pâturage et conduite du troupeau

« La ressource pâturée reste la base d’un système économiquement performant. Ici, la production de lait est faite par des animaux productifs grâce à un fourrage de qualité », souligne Jean-Claude Huchon, chargé de mission production laitière à la chambre d’agriculture Pays de la Loire.

Les 49 ha de prairies sont découpés en paddocks d’environ 2 ha, avec un travail au fil déplacé matin et soir. « Dans l’ensemble, nos terres ont un assez bon potentiel », indique Olivier Auffrais. Le Gaec valorise 8 t de MS d’herbe/ha. En juin, ayant l’entrée en paddock, les éleveurs ont recours au topping afin de gérer l’épiaison et maintenir une dynamique de pousse, et effectuent quatre à cinq passages par an. Du lisier de cochon récupéré chez un voisin est épandu sur les parcelles fauchées tandis que le fumier va pour les 11 ha de maïs. 

Côté alimentation, les vaches n’ont que 650 kg de concentrés (contre 800 kg/vache sur ce type de système) et la ration (maïs ensilage et herbe) est complémentée par 1,5 kg de céréales (environ 25 t/an) et 1 kg de correcteur azoté (entre 11 et 18 t/an). Le vaches qui produisent sont prioritaires pour les bons fourrages et les génisses sont au pâturage tournant dans des paddocks de 4 ha.

« Le but est d’élever le moins de génisses possible donc nous pratiquons le sexage et le génotypage. Nous travaillons aussi sur la longévité des vaches. » Le Gaec de la Haulais atteint 2,5 lactations par vache. Aujourd’hui, l’optimisation de leur système leur permet de répondre à leurs objectifs dont le confort du travail, le zéro phyto, l’autonomie et une rémunération de 2500 €/mois/UTH.

Un référentiel technico-économique en bovins lait

La chambre d’agriculture Pays de la Loire met à disposition des repères technico-économiques en bovins lait issus du travail de l’équipe des réseaux d’élevages Inosys et actualisés tous les ans. Ces documents décrivent différents systèmes laitiers (conventionnel et agriculture biologique), le fonctionnement technique, le travail, les équipements nécessaires à la production, ainsi que les résultats économiques et le coût de production. Les trois cas-types diversifiés (lait+bœuf ; lait+taurillons ; lait+VA+taurillons) viendront compléter le référentiel d’ici la fin de l’année.

   

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