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Loire-Atlantique - Le projet collectif d’abattage à la ferme se concrétiseEstelle Bescond, Journaliste LAA // 06.45.70.36.68
Le 10/07/2020 à 07:00 I
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L’Association pour l’abattage des animaux sur leur lieu de vie (AALVie) lance un financement participatif et espère lancer l’activité dès septembre 2021. L’Association pour l’abattage des animaux sur leur lieu de vie (AALVie), rassemblant 150 éleveurs de Loire-Atlantique et de Vendée faisant de la vente directe, a effectué le premier test d’abattage à la ferme le 25 février dernier avec l’abattoir de Châteaubriant et en présence de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) pour évaluer, dans les conditions sanitaires réglementaires, le protocole établi. « Au départ, nous devions travailler avec l’abattoir de Challans mais après sa fermeture en 2018, nous avons décidé de créer deux unités de mise en carcasse sans bouverie qui seront situées au sud du département, à Machecoul, probablement dans la zone de la Seiglerie, et au nord, vers Plessé. A ces deux unités de proximité seront rattachés des caissons mobiles », explique Guylain Pageot, président d’AALVie et éleveur à Villeneuve-en-Retz. Seront concernés les élevages situés dans un rayon de 60 km maximum (soit une heure) et référencés auprès de l’abattoir. Pour cela, ils devront être conformes, c’est-à-dire disposer d’une porte œguillotine” pour l’étourdissement, de deux barrières latérales amovibles, d’un sol stabilisé et lavable et d’un outil de levage type télescopique ou tracteur avec chargeur frontal. 7 millions d’euros Propriété de l’éleveur, la carcasse sera alors envoyée, selon son choix, en boucherie, magasins de proximité, « on espère dans les restaurations collectives dans le cadre des Projets alimentaires territoriaux des intercommunalités » ou reviendra à la ferme. Il est prévu de déployer une dizaine de caissons par unité fixe pour un volume annuel de 1500 tonnes/an, soit 4500 gros animaux par unité. « Ce système vient en complémentarité des outils d’abattage déjà existants », souligne le président. Il répond d’abord « à un besoin d’un outil de proximité suite à la fermeture de Challans », à une nécessité de « maintenir l’élevage dans ces zones essentielles » mais aussi à une envie des éleveurs de réduire le stress de leur animal en le laissant auprès de ses congénères ainsi qu’à une demande sociétale sur le bien-être animal. Ce projet nécessite un budget de 7 millions d’euros. Les éleveurs comptent créer une société coopérative d’intérêt collectif (Scic) qui pourrait intégrer les collectivités et les ateliers de découpe au capital et à la gouvernance. « Nous estimons que le coût d’abattage d’un animal doit être supporté par la société et pas seulement par l’éleveur », précise Guylain Pageot. Ecrire un commentaire |
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