La loi issue des États généraux de l’alimentation (loi ÉGAlim) s’attaque au gaspillage alimentaire dans la restauration collective. Un sujet dont la chambre d’agriculture Pays de la Loire se saisit pour aider les produits locaux à franchir les portes des cantines scolaires.
Des recettes et des quantités servies qui ne correspondent pas aux goûts ou à l’appétit des convives, et le gaspillage alimentaire en restauration collective prend des proportions gargantuesques.
Lorsque l’Ademe annonce qu’en France près de 25 % des repas servis dans la restauration collective sont jetés, on peut considérer que l’obligation de mener des actions de lutte contre le gaspillage(1) est bienvenue dans un contexte de tensions environnementales et économiques.
Elle est également bienvenue pour aider les restaurants collectifs à répondre à une autre exigence de la loi ÉGAlim : s’approvisionner à 50 % de produits durables et de qualité dont 20 % de produits bios(2).
Le transfert entre ces deux dispositions de la loi est simple : la réduction des pertes génère des économies qui peuvent aider à remplir les chambres froides avec des produits de meilleure qualité, à moindre impact environnemental et rémunérant mieux les producteurs, sans faire exploser les budgets.
Un atout pour les productions locales
À l’instar du travail mené avec la communauté de communes du Pays d’Ancenis (voir encadré), la chambre d’agriculture accompagne des collectivités dans leurs démarches de lutte contre le gaspillage.
Au-delà de la réduction des volumes jetés, ces accompagnements permettent de sensibiliser les équipes de restauration et les convives à la saisonnalité des produits, à leur origine, au goût, aux modes de production, etc. et d’aider les gestionnaires et cuisiniers à garnir les assiettes de produits locaux dont la qualité gustative génère souvent moins de pertes.
La démarche d’accompagnement est d’autant plus importante sur ce dernier point que la loi ÉGAlim n’impose pas l’approvisionnement local (elle ne le peut juridiquement pas).
Dans ce contexte, la lutte contre le gaspillage est un levier pour l’approvisionnement local.
Et une opportunité : la restauration collective sert chaque année 63 millions de repas dans le département de Loire-Atlantique.
(1) Les restaurants collectifs, publics ou privés, doivent, à compter d’octobre 2019, faire un diagnostic de leur gaspillage avant d’engager un plan de réduction de leurs déchets alimentaires.
(2) Mesure imposable aux établissements de droit public au plus tard au 1er janvier 2022.