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Marais - Les pieds et… la tête sous l’eau
Le 14/09/2024 à 10:00 I
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Des niveaux d’eau trop hauts, de la jussie qui prolifère… La situation dans les marais de Brière-Brivet est toujours alarmante. Un espoir tout de même : un sous-préfet à l’écoute Cette fin d’été aurait pu être synonyme de bouffée d’air pour les éleveurs des marais de Brière-Brivet. Mais il n’en est rien. « Les niveaux d’eau sont toujours très hauts et la pluie a fait remonter les niveaux. Ça ne s’écoule pas », déplore Pierre-Marie Château, président de l’Association de défense des éleveurs de Brière-Brivet et éleveur de limousines à Besné. Récemment, il est tombé 100 mm en une semaine. « Malgré nos alertes, on nous répond : « la cote, c’est la cote » ! Mais ça ne peut plus durer. » Les parcelles sont gorgées d’eau, « on est incapables d’y entrer pour faire du foin ou de la litière. Personnellement, il me reste 900 bottes à faire mais je ne peux pas. On a acheté pour 10 000 € de foin cette année alors qu’on n’en achète jamais normalement ». Certains éleveurs sont dans une situation très difficile. L’un d’eux a déjà acheté pour 13 000 € de foin et vendu 55 génisses. D’autres n’ont malheureusement pas la trésorerie pour acheter ce qu’il leur manque. La jussie prend le dessus Concomitant à ce problème des niveaux d’eau, il y a la forte expansion de la jussie. « À Besné, on arrivait à peu près à la contenir mais là, on doit être à fois 30 depuis le printemps ! Elle a les pieds dans l’eau et profite de quelques rayons de soleil : des conditions idéales pour sa prolifération. » Dans les parcelles noires depuis ce printemps, on voit de la végétation réapparaître… malheureusement, ce n’est pas de l’herbe mais bien cette plante invasive. « Il y a des boutures partout. Elle est rendue sur les pâtures, elle grimpe sur les têtes de marais et va passer les buttes un jour. On la voit sur les marais hauts qui n’inondent pas, constate l’éleveur de Besné. Personne ne sait comment s’en débarrasser. Il y a bien la solution du sel mais il faudrait obtenir des dérogations. Face à cette situation, des fermes vont disparaître. En plus, le prix des fermages va augmenter de 5 % alors qu’on n’a pas pu exploiter les marais cette année… » De l’écoute, enfin Une réunion était organisée mardi 10 septembre à la sous-préfecture de Saint-Nazaire. Les éleveurs espéraient faire entendre leur détresse et ont demandé que les niveaux d’eau soient baissés à 1,40 m pour « essayer de sauver ce qui peut encore l’être », qu’une lutte soit organisée contre la jussie et qu’une réflexion soit menée pour revoir le règlement. Enfin ! Ils ont été écoutés. « Les niveaux vont être baissés à 1,40 m, soit 10 cm en dessous de la cote. C’est une bonne chose, on va pouvoir essayer de sauver les meubles si la météo le permet », espère Pierre-Marie Château qui a senti un sous-préfet « très attentif à la situation du monde agricole. Il souhaite mettre en place un nouveau règlement de l’eau. Il devrait nous en dire plus dans les mois à venir ». Même si la discussion a encore été très tendue avec l’Union des chasseurs de gibier d’eau de Grande Brière Mottière, la plupart des autres acteurs présents autour de la table « ont l’air de vouloir aider les agriculteurs. Mais rien n’est encore gagné, le combat va être long ». Estelle Bescond Ecrire un commentaire |
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