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Muguet - L’heure de la clochetteDelphine Cordaz
Le 28/04/2023 à 15:55 I
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© CLARA STRACH
Le grand rush du muguet est en cours pour de nombreux producteurs de Loire-Atlantique. Cette année a été marquée par une récolte plus tardive qui semble bien se profiler. Les années se suivent mais le vivant dicte sa loi ! Autant le millésime 2022 a produit une récolte de muguet précoce, autant 2023 est plutôt à classer dans les « normales » à tardives. L’année dernière, la récolte avait débuté autour du 12 avril, cette année, les plus avancées ont commencé vers le 15 avril. Cela s’explique par des conditions fraîches en début d’année et le vent d’est, séchant, qui a provoqué du stress chez la plante qui ne pousse pas.
Le changement climatique apporte aussi son lot d’incertitudes aux producteurs. « Des hivers plus doux, ce n’est pas terrible car le muguet a tendance à sortir plus tôt et le risque est le coup de gel après », note la technicienne. La disponibilité de la ressource en eau est aussi un défi. Mais en la matière, les systèmes d’irrigation, en particulier par goutte-à-goutte, sont assez répandus dans la filière, ce qui permet d’économiser jusqu’à 40 % de la consommation en eau. Une production technique avec moins de producteurs La culture du muguet est emblématique du territoire nantais qui représente 85 % de la production nationale. Tout le défi de cette production réside dans son aspect traditionnel. En France, on s’offre un brin pour la Fête du travail… Autrement dit, côté coulisses, il faut que les producteurs se débrouillent pour fournir des clochettes le jour J ! Ce sont près de 60 millions de brins qui sont récoltés sur 120 ha chaque année. Deux millions de pots de muguet sont également commercialisés. Le chiffre d’affaires annuel dégagé par la production du muguet varie entre 20 et 30 millions d’euros. Malheureusement, les rangs s’éclaircissent de plus en plus, avec cette culture contraignante.
Le besoin en main-d’œuvre est estimé à 7 000 saisonniers… et les étudiants comptent pour une partie non négligeable chez les cueilleurs. Suivant les années, cette main-d’œuvre est disponible. « Cette année, la récolte correspond avec les vacances, ça tombe bien. Sinon, les salariés des exploitations qui sont sur les autres cultures sont « réquisitionnés, comme des retraités, des demandeurs d’emploi ou de la main-d’œuvre étrangère. C’est un travail simple mais très minutieux, fatiguant car non mécanisé. Certains arrêtent au bout de deux jours », constate Clara Strach. Quoiqu’il en soit, le muguet ne connaît pas la crise, « les débouchés commerciaux sont là, on n’a jamais assez de muguet. Les producteurs sont des passionnés. Il y a des années qui dégoûtent et d’autres qui sont magnifiques. C’est une culture qui demande une grande réactivité », détaille la conseillère. Un brin de qualité ? « Il doit être ferme, récolté à quatre ou cinq clochettes et continue de fleurir pour atteindre 15 à 20 clochettes. Il doit avoir une belle couleur, une tige bien allongée, jusqu’à 30 cm pour les plus beaux… Et surtout, il doit sentir bon, être odorant. Son parfum peut être très entêtant, un seul brin suffit ». Louis Bouyer, maraîcher et producteur de muguet dans le Vignoble nantais La récolte du muguet bat son plein
___________________________________________________________________________________________ Les conseils du professionnel Pour conserver les brins de muguet, en plus de regarder s’il y a suffisamment d’eau dans le vase, il faut veiller à leur trouver un coin à l’ombre. « C’est une plante de sous-bois à l’origine, elle aime donc les endroits ombragés et frais », rappelle Louis Bouyer. Quelques chiffres
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