La croissance commence à décliner.
Les températures supérieures sont là et avec l’eau de ces derniers temps la croissance peut se maintenir dans les zones qui ont été le plus arrosées si les conditions, en termes d’agressivité de paturage et temps de retours, sont respectées.
La chaleur va marquer des différences entre le nord et le sud de la région alors que les zones plus séchantes se démarquent déjà par une pousse moindre.
La croissance est de 45 kg et régresse légèrement par rapport à la semaine dernière (51kg).
Globalement les jours d’avance ont fortement régressés.
Valoriser une herbe dont le stade avance
Avec les fortes chaleurs les différences de croissance selon les hauteurs montrent globalement que garder de la hauteur permet de maintenir de la croissance.
Il ne faut donc pas trop raser et risquer d’assécher les sols et restreindre le potentiel de repousses.
Lorsque le rapport feuille sur tige diminue et cela d’autant plus que des épis se reforment (épis mal maitrisés ou remontaison) la qualité de l’herbe est cependant plus faible.
Le topping permet de gérer ces parcelles avec des refus et/ou avancées en stade, notamment avec des lots à besoins plus modérés.
Pour les parcelles débrayées ou prévues pour fauche, il est désormais plus adéquat de faire du foin, l’enrubannage étant trop cher pour cette qualité.
Les fenêtres ne sont cependant pas stables, ne pas tout jouer sur un coup permettra de répartir les risques.
Faire les transitions et choisir les parcelles parking
Il est important en ce début d’été de mettre en adéquation qualité de l’herbe et besoins des animaux.
Garder l’herbe de qualité pour les lots à forts besoins, et en fonction de l’herbe disponible, augmenter la part de fourrages conservés et rééquilibrer la ration par les concentrés.
Par exemple, une surface de 25 are/UGB et une croissance 35 kgMS/ha/j permettent de couvrir qu’une demi-ration de vache laitière (9 kgMS, cf tableau ci-contre).
Il faut préparer les parcelles parking c’est-à-dire choisir la ou les parcelles sacrifiées pour cet été.
Le choix se portera en premier lieu sur une parcelle à retourner ou vieillissante et si possible offrant un ombrage régulier, tout en ayant un point d’eau adapté à la météo estivale.
Pour les laitières, il est préférable pour des raisons sanitaires de prévoir une rotation des animaux sur plusieurs parcelles pour réduire les risques cellules et mammites.
Une conduite jour en bâtiment et nuit à l’extérieur limite les attroupements.
Réfléchir à la prochaine campagne en parcelles et en appros
L’objectif serait de faire le point sur la flore des parcelles qui ont bien rempli les objectifs cette année et essayer de poursuivre la progression sur la qualité et la durée du pâturage.
En anticipant, on est mieux en mesure de prendre le temps de construire ces choix et de se donner un maximum de chance pour préparer les prochaines campagnes.
