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Pays de la Loire - Concilier agriculture de conservation et agriculture biologique ?

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Le 27/06/2019 à 15:00 I Soyez le 1er à déposer un commentaire
Pays de la Loire - Concilier agriculture de conservation et agriculture biologique ?
©Agri72

La journée fourrages et cultures bio, organisée jeudi 13 juin à Villaines-sous-Lucé (72) par la chambre d’agriculture Pays de la Loire, présentait 150 micro-parcelles d’essais et un témoignage sur le semis direct en agriculture bio.

Pour sa première édition en Sarthe, la journée cultures et fourrages bio régionale, organisée par la chambre d’agriculture Pays de la Loire, s’est déroulée à Villaines-sous-Lucé (72), jeudi 13 juin.
Environ 250 personnes se sont déplacées dès le matin pour visiter la plate-forme d’essais mise en place par les conseillers bio sur 1,5 ha de l’exploitation du Gaec du Platane. « L’équipe technique est régionalisée depuis plus de dix ans, indique Olivier Lebert, élu référent Bio à la chambre d’agriculture Pays de la Loire, et elle accompagne aujourd’hui des agriculteurs en conversion, comme ce fut le cas ici. »

Outre les essais variétaux et les associations céréales-protéagineux, des cultures de diversification étaient présentées, avec leurs atouts et leurs inconvénients.
Le soja par exemple, avec un rendement, pour la variété Herta PZO, variant de 15 à 40 q/ha (si irrigation), a de faible besoin en azote et phosphore, mais « la graine doit être implantée dans un sol réchauffé et la plante doit obligatoirement être séchée ». Le lin, par ailleurs, permet d’incorporer une nouvelle famille dans la rotation, entre un blé et un seigle, sans équipement spécifique pour sa conduite.
Ces graines - et d’autres - sont recherchées par les opérateurs du marché des céréales bio, pour une valorisation en alimentation humaine et animale.
« Outre la rémunération apportée par ces cultures, elles peuvent servir une stratégie de rotation plus longue, explique Olivier Lebert, à chacun de choisir celle qui lui conviendra techniquement. »


Partage d’expériences
L’aspect technique était justement au cœur de l’intervention de Laurent Farcy, l’après-midi.
Ce producteur de lait, à Bousse (72), a partagé son expérience de conciliation de l’agriculture de conservation et de l’agriculture biologique.
S’intéressant à la vie du sol  depuis 2006, notamment suite à des échanges avec Philippe Pastoureau, Laurent Farcy s’est équipé progressivement en outils de semis direct et s’est appuyé sur l’utilisation du méteil ensilé (mélange triticale pois) comme « outil de destruction de la prairie » avant maïs.
Ayant réussi à réduire le travail du sol, mais aussi l’usage des produits phytosanitaires, le producteur de lait a décidé de convertir son exploitation à l’agriculture biologique en 2016.
Aujourd’hui, son objectif est de réduire ses interventions dans la conduite du maïs.
Il a investi dans un nouvel outil de désherbage mécanique, une roto-étrille, qui nécessite un travail superficiel du sol en amont du semis.
Mais aussi dans une machine d’affouragement en vert pour sécuriser son système alimentaire.
« Je suis éleveur avant tout, je dois nourrir mes animaux », répète-t-il.


Outils de destruction des couverts
Sur une parcelle du Gaec du platane a donc été réalisé un essai de travail du sol avant le semis du maïs le 16 mai et après un méteil, implanté le 22 octobre dernier.
« Ce mélange était destiné à l’alimentation des animaux, c’est pourquoi il contient de l’avoine, précise François Boissineau, conseiller Bio, mais c’est une céréale à proscrire s’il on souhaite semer du maïs en SD.»
Effectivement, les différentes modalités de destruction du méteil ne l’ont pas totalement éliminée.
« Le déchaumeur Horsch Jocker 5 n’a pu détruire que partiellement le couvert lors du premier passage mais le résultat est satisfaisant après réglage et un second passage », constate le conseiller, étonné par « la décomposition rapide du mélange ».
L’éco-rouleau Bonnel, utilisé dans la troisième modalité, avait pour objectif de réaliser un paillage avec le couvert.
« L’optimum est de le passer juste avant la floraison du couvert », rappelle le fabricant.

« Même si les objectifs sont communs, à savoir produire avec le minimum d’impacts, les défis pour concilier l’agriculture de conservation et biologique sont nombreux et nous n’avons pas toutes les réponses, reconnaît Virginie Riou, conseillère Bio.
C’est pourquoi les échanges entre agriculteurs et la mise en réseau des résultats sont importants.
Déjà deux groupes se sont formés sur ces questions dans la région.» « La vie du sol est effectivement un thème technique qui rassemble agriculteurs bio et conventionnels.
C’est un pont supplémentaire entre les pratiques, avec un but commun, celui de réduire l’utilisation des produits phytosanitaires », se réjouit Olivier Lebert.

 

   

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