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Pays de la Loire - Quand rentabilité rime avec élevage bovin viande

Estelle Bescond, Journaliste LAA // 06.45.70.36.68
Le 06/11/2020 à 08:00 I Soyez le 1er à déposer un commentaire
Pays de la Loire - Quand rentabilité rime avec élevage bovin viande

Travailler sur ses charges, optimiser son système et valoriser ses produits sont les clefs pour créer un élevage bovin viande performant.

Pour la première fois, Seenovia a regroupé les observations menées par ses conseillers sur les élevages en bovin viande. L’entreprise de conseil est présente dans 930 élevages de Loire-Atlantique, Maine-et-Loire et Mayenne, soit 25 % des élevages de cette zone, dont 125 en bio.

« 25 %, c’est peu. Nous avons l’espoir d’augmenter cela car on observe de vraies réussites avec nos services au sein de cette filière sinistrée. Il y a des moyens de tirer un revenu quand le système et la gestion sont cohérents. Il faut le faire d’une façon professionnelle et performante, et Seenovia est là pour accompagner les éleveurs », relève Frédéric Tattevin, responsable Marché, Economie et Filière à Seenovia. 

En moyenne, un élevage allaitant se compose de 85 vaches et de 148 ha de SAU, avec 69 % de la surface en herbe. Les résultats ont été classés en trois catégories : naisseur-engraisseur, naisseur et naisseur bio. L’étude des coûts de production révèle que le premier poste de dépenses est l’alimentation.

« L’autoconsommation de ses céréales stockées à la ferme est ce qui influe le plus sur le coût alimentaire, c’est le poste le plus impactant. Être autonome au niveau du fourrage doit déterminer la taille du troupeau et les charges de mécanisation », indique Kévin Gérard-Dubord, consultant projets et stratégie chez Seenovia.

Sans surprise, le deuxième poste le plus pesant est la mécanisation. « Plus on fait pâturer et moins on en a besoin donc il devient compliqué d’amortir des tracteurs à forte puissance, par exemple. Il est assez étonnant de voir de gros tracteurs coûteux en propriété dans un élevage bovin viande spécialisé. » 

Travailler sur ses coûts de production est donc essentiel pour parvenir à un système équilibré. « Ca aura plus d’impact que les prix qui, eux, sont liés à des effets de conjoncture et de filières de valorisation. D’ailleurs, le prix de vente est déterminant : il explique les ⅔ des écarts dans les résultats. Seule une valorisation à sa juste valeur permet de vivre de son métier. » 

Outre les coûts alimentaires et ceux de mécanisation, Kévin Gérard-Dubord conseille aux agriculteurs d’être attentifs à la productivité des animaux et de diminuer les improductifs dans l’élevage pour réduire les charges. « Les 70 élevages suivis en groupe bovin viande depuis dix ans ont vu leur rémunération doubler. C’est donc possible de se dégager un revenu correct. » Et pour la transmission et le renouvellement des générations, « si le système est rentable, il sera repris ».

   

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