POUSSE DE L’HERBE • BULLETIN RÉGIONAL N° 11 •

Des températures hautes et de la pluie

Les températures de fin de semaine ont permis une augmentation de la pousse de l’herbe. On observe encore des croissances à deux vitesses sur la région selon : les sols, la température et l’exposition des parcelles au soleil.


 

Gestion des prairies

Avec les températures de la fin de semaine dernière, les sols ont enfin pu se réchauffer de quelques degrés, nous ouvrant des perspectives sur la suite des prochaines semaines (retour de la minéralisation, ressuyage des sols…). Cela est sans compter les pluies de cette semaine qui ont repris, ce qui va encore une fois dégrader momentanément la portance. Le pâturage de cette saison exige une souplesse de conduite comparable à celle du déprimage en année moyenne. Il faudra donc garder une vigilance sur la portance des sols : à cette période, abimer les sols peut se ressentir plus longtemps sur la prairie qu’un déprimage en condition limitante au mois de mars. Effectivement, il y a toujours un risque de ressuyage voire de séchage des sols très rapide, comme nous avons pu le voir la semaine dernière. Les préconisations sont donc toujours les mêmes que pour le déprimage : éviter le piétinement des animaux sur de trop grandes surfaces, avancer au fil pour limiter les refus.

Pour les exploitations qui ont leur silo fermé, on portera une attention particulière à l’ingestion des animaux : l’herbe ne pousse pas à hauteur des attentes de la saison par défaut d’appétence et de valeur alimentaire (nombreux épis, disparition des trèfles en terre froide hydromorphe). Ne pas hésiter à mettre un peu d’enrubannage en complément pour ne pas dégrader l’état corporel des animaux qui ont vêlé et leur permettre d’exprimer pleinement leur pic de lactation sans détériorer la réussite à la reproduction. Il faut trouver le compromis entre la gestion de la prairie et la production animale.

Nous avons le même constat pour les parcelles trop hautes et souvent trop grandes par rapport au stock d’herbe : l’ingestion baisse beaucoup, particulièrement en fin de parcelle. Il devient impératif de pâturer au fil.

Pour les parcelles saines, il est possible d’envisager une fauche ou un broyage des refus pour avoir des repousses feuillues et pour uniformiser les paddocks ; l’appétence de l’herbe n’ayant pas toujours été au rendez-vous ces dernières semaines. On préférera une fauche plutôt qu’un broyage pour pouvoir régler la hauteur de fauche autour de 7 cm, sauf si la quantité de refus est très importante.

Avec le pic de chaleur en fin de semaine dernière, il est nécessaire de faire attention à la propreté des abreuvoirs qui se dégrade rapidement.

Anticiper l’été

À défaut d’avoir pu faire des économies de fourrage ce printemps, il est possible de prévoir de faire des stocks d’herbe sur pied dès maintenant pour juin et juillet. Les espèces précoces du type RGH, fétuque élevée, dactyle sont en train d’épier : c’est le moment de sectionner les épis pour avoir des repousses feuillues à faire pâturer cet été. Dans le choix des parcelles, on préfèrera des prairies avec une belle part de trèfles pour augmenter la valeur de l’herbe pâturée et dont le sol n’est pas trop séchant en début de saison.

ACTION PARTENARIALE :
CHAMBRE D’AGRICULTURE PAYS DE LA LOIRE & SEENOVIA