Les éleveurs de race normande de Loire-Atlantique étaient en assemblée générale jeudi 16 décembre à Fay-de-Bretagne.
De nombreux sujets ont rythmé l’assemblée générale de l’association des éleveurs normands de Loire-Atlantique, jeudi 16 décembre, à Fay-de-Bretagne.
Guillaume Dousset, secrétaire de l’association, a présenté le rapport d’activité. Avec la Covid, « l’année a été compliquée. Le conseil d’administration n’a pu se réunir que trois fois ».
Après une année blanche, les concours ont repris : Challans, Cournon et le Space.
Ensuite, Corentin Delaunay de l’OS Normande a évoqué différents sujets d’actualité comme les nouvelles cartes des services.
Lancé en septembre, le service OS’Essentiel est en cours de déploiement. « L’objectif est d’avoir 70-80 % d’adhésions en mars 2022. » Le service OS’Privilège, quant à lui, s’enrichit d’un nouveau compte-rendu de visites harmonisées et orientées primipare, ainsi que de réunions d’échanges entre adhérents de l’OS autour de leurs résultats avec un intervenant extérieur sur une thématique technique.
Enfin, la signature « Race normande » à apposer sur les produits a été créée pour promouvoir la race. « La campagne de communication démarre. L’idée est que cette signature soit reconnue par les acheteurs demain. »
Promouvoir la race et la valoriser, c’est également l’objectif de l’association de filière Ma normande locale. Constituée en Bretagne, elle s’étend à présent en Loire-Atlantique (au total, 56 éleveurs engagés de trois départements). Roger Brault, éleveur en Ille-et-Vilaine et président-fondateur de l’association, est venu rappeler les enjeux de cette démarche pour la race normande et pour les éleveurs.
En s’engageant dans Ma normande locale, les éleveurs fournissent la restauration hors domicile (via le grossiste Pomona en Loire-Atlantique) avec un prix garanti.
Certification HVE 3
Avec l’arrivée de la loi ÉGAlim, les éleveurs ont une carte à jouer : cette loi impose, au 1er janvier 2022, qu’au moins 50 % de produits de qualité et durables comptent en valeur dans les repas servis en restauration collective dans tous les établissements chargés d’une mission de service public. « Le virage est là », constate Roger Brault.
Ainsi, Ma normande locale souhaite prendre le train en marche en incitant les éleveurs à passer la certification Haute valeur environnementale (HVE) de niveau 3 (seul niveau autorisant l’utilisation de la mention HVE). « La plupart des éleveurs de normandes répondent déjà aux exigences du niveau 3 », souligne Carole Bastien d’Agro qualité. Il ne s’agit donc que d’une formalité pour la plupart d’entre eux. Mais une formalité qui a un coût tient à rappeler Philippe Thébaud, vice-président de l’association des éleveurs normands 44 : « On nous demande de faire toujours plus d’efforts mais qui doit payer ? Il faudrait que les industriels mettent un peu plus la main à la poche. »
Dans le cadre de Ma normande locale, la certification est collective et le groupe Pomona prend à sa charge les audits dans les exploitations. « Le coût est réparti entre les abatteurs, les distributeurs et les éleveurs. Ca représente environ 250 € par éleveur », précise Roger Brault, sachant qu’il est possible de bénéficier d’un crédit d’impôt de 2 500 € par associé (dans la limite de quatre associés) la première année d’engagement HVE. Certes, « cette année, avec le prix de la viande en hausse, notre plus-value n’a pas été très importante mais l’avantage de la filière est d’avoir un prix sécurisé pour les éleveurs », insiste Roger Brault.
Les éleveurs intéressés par la filière Ma normande locale peuvent contacter Rémy Rouaud, président de l’association des éleveurs normands de Loire-Atlantique au : 06 19 90 98 66.
Estelle Bescond
