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Travaux des champs - Semer plus tard serait-il avantageux ?
Le 30/07/2024 à 10:00 I
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Martial Bouvier a commencé à moissonner les blés la semaine dernière. Les rendements des blés semés plus tardivement semblent meilleurs que ceux de mi-octobre. L’humidité était juste descendue à la limite acceptable. Martial Bouvier, du Gaec Saint-Armel, a donc pu moissonner en milieu de semaine dernière, vers Fégréac. Il a juste eu le temps de terminer les colzas, avant la pluie tombée lundi. Les poids spécifiques des premiers blés affichent des résultats mitigés, 60 sur une parcelle la plus sale au lieu de 76 à l’accoutumée, et 73 sur les autres parcelles sur les premiers semis. « Je n’ai jamais eu de PS aussi bas. Mais avec l’herbe qu’il y a dans les parcelles, ce n’est pas étonnant, ça fausse les résultats », commente l’agriculteur. Pour la récolte semée en novembre, on atteint un PS de 77 pour la variété SY adoration et un taux de protéine de 11,8. Pour la variété KWS Ultime, le PS parvient à 74,1 et le taux de protéine à 12,2. Pour les orges ou le blé, une tendance nette se dessine : de meilleurs rendements sur les céréales semées fin novembre (65 q en orge, 64 q en moyenne pour le blé) par rapport à ceux semées mi-octobre (35 à 40 q en orge). « C’est vraiment une année atypique, et j’arrive à faire mieux en colza que d’habitude, 31 q au lieu de 25 q ! Mais ça me fait poser des questions sur la période de semis. Attendre courant novembre permet de limiter le salissement et les attaques de pucerons. J’étais plutôt frileux à semer tardivement mais c’est peut-être un pari à faire », s’interroge-t-il. Martial Bouvier préfère opter pour des variétés semi-tardives : « j’apprécie les variétés barbues car elles sont moins attaquées par les pucerons. J’aime bien aussi les variétés qui ont un haut taux de protéine. Je préfère des variétés plus rustiques et plus anciennes sur lesquelles on a un peu de recul », juge-t-il. Des méthodes de culture alternatives Ses parcelles ont souffert des conséquences de la pluviométrie importante : « elles se sont salies. Il a fallu trouver la bonne météo pour les traitements, avec une température qui allait et sans pluie. Quand les créneaux étaient là, c’était souvent limite au niveau de la portance des sols. Les premiers blés semés sont plus noirs que les derniers. Avec les mêmes traitements, les orges et les blés en deuxième semis sont bien meilleurs. Mon objectif est d’utiliser au maximum les traitements utilisés par les bios, même si je suis en conventionnel. On a eu recours à de l’anti-limace dont la formule a été améliorée et respecte mieux les vers de terre et cible mieux les limaces », explique Martial Bouvier. L’agriculteur développe d’autres stratégies alternatives. En colza, depuis plus de dix ans, il mélange des variétés de même précocité, et ajoute l’ES Alicia, une variété plus précoce à la floraison. Le but est d’attirer les méligèthes, un ravageur, sur la variété la plus précoce et ainsi laisser se développer les variétés principales, ce qui évite des traitements. Autre stratégie sur le maïs cette fois. Depuis plus de dix ans également, le Gaec Saint-Armel utilise des trichogrammes, des prédateurs de la pyrale, ce qui permet d’éviter un passage d’insecticide. De même, sur le blé, le premier fongicide est l’héliosoufre, utilisée en agriculture biologique. Le Gaec a intégré des intercultures avec des variétés mellifères pour ses couverts végétaux. D’ailleurs, une vingtaine de ruches sont disposées autour de certaines parcelles en conventionnel. « Les abeilles donnent bien et elles sont en bonne santé, m’a dit l’apiculteur », se réjouit Martial Bouvier.
Delphine Cordaz Ecrire un commentaire |
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