Pays de la Loire - Le Compil simplifie le travail du sol durablement

A La Gaubretière (Vendée), la Cuma Twister met à disposition de ses adhérents un outil polyvalent pour déchaumer et semer efficacement. Un exemple innovant d’agriculture de conservation aux multiples avantages.

Sans le coup de bluff de Bruno Libaud et sans un étonnant concours de circonstances, le Compil ne sillonnerait sans doute pas aujourd’hui le Bocage vendéen. Et pourtant, depuis son arrivée à La Gaubretière (Vendée) il y a près de trois ans, sa polyvalence a séduit plusieurs agriculteurs de la Cuma Twister.

Déchaumer, semer, l’outil et ses cinq mètres d’envergure (une fois déployé) simplifie grandement le travail du sol, tout en préservant la qualité et la richesse de la terre. Ceux qui ont essayé le Compil, l’ont définitivement adopté.

Éleveur de vaches laitières et allaitantes, Bruno Libaud s’intéresse depuis longtemps à l’agriculture de conservation. A la recherche de solutions pour simplifier davantage le travail du sol, il se tourne vers le Geda, Groupement d’études pour le développement agricole. En 2015, il découvre en Sarthe le Compil et perçoit immédiatement l’intérêt de cette machine.

Un seul passage, plusieurs actions

Sa polyvalence d’abord. A l’arrière du tracteur, équipée de bêches roulantes, le Compil fait le travail d’une herse rotative et d’un déchaumeur. L’outil s’utilise « en solo » pour un déchaumage simple. Associé à une trémie frontale, il sème aussi une terre déjà travaillée. Grâce à deux rampes de lancement, la trémie déploie alors les graines en surface. Derrière, le Compil recouvre. Outil de précision, la trémie diffuse également de l’engrais de façon optimisée, environ 20% de moins. L’ensemble est enfin capable de déchaumer sous couverts jusqu’à 1m20, voire 1m50 de hauteur, sans avoir à broyer les céréales au préalable et sans difficulté.

Un seul passage pour plusieurs actions, la machine est trois fois plus rapide qu’un matériel classique, et trois à quatre fois moins gourmande en gasoil. Bruno Libaud est d’emblée séduit. Reste à convaincre d’autres agriculteurs d’en faire l’acquisition avec lui car « pour rentabiliser l’investissement, il faut avoir de la surface à mettre en face. »

Suite de l'article à retrouver dans l'édition de la Loire-Atlantique agricole du 14 février.