Événement - Les Floralies internationales : un terrain de jeux pour les écoles

Plusieurs établissements scolaires de Loire-Atlantique participent aux Floralies internationales qui auront lieu en Vendée du 17 au 26 mai.

Tous les cinq ans au mois de mai, les Floralies internationales magnifient les métiers du végétal à travers un spectacle ornemental conçu par des centaines de partenaires venant de France et du monde entier. Parmi eux, les jeunes professionnels de demain issus d’établissements scolaires de Loire-Atlantique se joignent à l’aventure à l’instar du lycée Briacé, du CFA Jules Rieffel, de la MFR Machecoul-Saint-Même. Pour tous, cette participation permet de développer un projet d’école qui s’inscrit dans un travail pédagogique avec les élèves.

Pour la première fois, cet événement majeur aura lieu en dehors de Nantes. En effet, cette treizième édition prendra place en Vendée, au domaine du Logis de la Chabotterie à Montréverd du 17 au 26 mai. Faisant écho aux Jeux Olympiques de Paris, le thème « Jeux de fleurs » se décline autour de cinq catégories : jeux d’eau, de l’enfance, de l’esprit, de plantes, de l’effort. 

Lycée Briacé : « Les jeux et les jardins à travers les âges »

C’est le nom du jardin de 200 m2 du lycée Briacé qui s’inscrit dans la thématique « Jeux de plante ». « Nous présentons un jardin avec une notion temporelle, en trois temps : les années 70, 90 et 2010. Nous allons jouer avec les plantes et végétaux qui renvoient aux ambiances, modes et univers de ces époques. L’idée est de créer des jardins représentatifs de ces années-là tout en forçant un peu le trait pour apporter une dimension ludique à ce travail », explique Gregory Burrows, responsable pédagogique de la filière CAPa JP (jardinier paysagiste). 

Le parterre des années 1970 aura donc des contours réguliers, plutôt carrés avec des angles droits et sera composé de conifères nains, berbéris et autres géraniums. Celui des années 1990 prendra la forme d’un jardin méridional, arrondi, avec des talus et merlons, des pins, des oliviers, des arbres de Judée, de la lavande, du romarin, du thym, de la sauge… Le jardin contemporain, quant à lui, présentera un éclatement des formes avec du paillage au sol, des graminées, de la lysimaque, de l’osteospermum... 

Les 1 800 végétaux proviennent de l’exploitation horticole du lycée (plantes vivaces, graminées, annuelles, grimpantes…) et des pépinières Cheviré (grands arbustes et arbres). « Avec cette parcelle, nous voulons parler de l’évolution des tendances et des pratiques dans les jardins : travail du sol et terre à nu dans les années 70 pour laisser place au naturel avec des couverts végétaux et des haies bocagères composées d’essences locales », précise Gregory Burrows. La vigne, liée à l’histoire du lycée Briacé, aura aussi sa place dans ce jardin : rangs serrés (années 70), rangs enherbés (années 90), agroforesterie (années 2010).

Différentes filières ont été mobilisées tout au long de l’année : les Bac pro horticulture, viticulture et paysage, la formation pour adultes, les apprentis en BTS paysagistes. Au total, 146 apprenants se sont investis à divers stades du projet. « La conception a été faite par les BTS Aménagements paysagers. Il a fallu faire prendre conscience aux jeunes qu’on élabore une vision globale qui, ensuite, se décline dans un projet de plus en plus précis. Les Bac pro vont transposer le plan sur le terrain. Ils doivent développer des compétences en exécution mais aussi en planification. Sur place, ils ont une dizaine de jours pour réaliser le chantier et les adultes du centre de formation continue viennent leur prêter main forte pour la plantation des gros sujets. 90 élèves sont mobilisés sur les dix jours. Le résultat doit être soigné : la barre est haute pour les Floralies ! », relève l’enseignant. 

D’autres idées viennent compléter ce voyage floral : des jeux de plateau géants à la mode lors de ces décennies (dé, damier, touché-coulé, Puissance 4…) et trois œuvres imaginées et conçues par les Première Bac pro horti-viti et aménagements paysagers dans le cadre de séances d’éducation socioculturelle avec l’artiste plasticien Romain Rambaud. 

Estelle Bescond