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Viticulture - Pour plus de confort de travail dans la vigne
Le 26/10/2024 à 16:00 I
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Sécateur, exosquelette, chariot de taille, capteurs… En une matinée, une vingtaine de viticulteurs, invités par la chambre d’agriculture, ont assisté à des démonstrations d’outils qui participent à réduire la pénibilité ou aident à mieux définir la conduite technique. La pluie a bousculé le programme de la journée technique viticole proposée par la chambre d’agriculture en partenariat avec l’Union des Cuma, jeudi 17 octobre. Initialement prévues en extérieur dans deux exploitations à Monnières, les démonstrations ont eu lieu au Château de la Frémoire, à Vertou, sur une matinée (l’atelier dédié au matériel d’intervention dans les vignes n’a pas pu être maintenu). Le fil conducteur de ce rendez-vous était le confort de travail. La vingtaine de participants a ainsi assisté à la présentation de plusieurs outils et équipements qui contribuent à soulager la pénibilité physique ou aident à mieux définir sa conduite technique. Troubles musculosquelettiques Pour poser le sujet, Alain Viard, conseiller en prévention des risques professionnels à la MSA 44-85 et référent en viticulture, a rappelé l’impact lourd des conditions de travail sur la santé des professionnels. « Plus de 90 % des maladies professionnelles en agriculture sont des troubles musculosquelettiques (TMS), allant de la simple douleur au poignet à la rupture d’un tendon de l’épaule, en passant par la hernie discale ». Habitué aux idées reçues sur cette problématique, le conseiller MSA redira que « le sécateur électrique n’empêche pas les TMS ; il réduit le risque mais ne l’annule pas ; il le déplace des doigts vers le coude et l’épaule ». Ainsi, outre les réponses techniques, seule une approche globale du confort de travail peut contrecarrer les risques de TMS : l’organisation du travail (choix des tâches, planification, alternance, etc) et la mobilisation de déterminants humains (formation, reconnaissance au travail, etc.). Exosquelettes Deux modèles d’exosquelettes adaptés à la viticulture ont été présentés, l’un commercialisé par la société Jarny, l’Exoviti, l’autre, Liftsuit 2.0 par Générale œnologie. Deux équipements qui soulagent certains gestes. Leurs concepteurs mettent en avant la progression de ces nouveaux outils : légèreté (0,9 kg pour Liftsuit ; 2,2 kg pour Exoviti), facilité d’entretien (lavables), adaptabilité (réglables), possibilité d’accrocher la batterie du sécateur sur la ceinture, prix plus accessible (1 500 € HT pour Exoviti et 1 150 € HT pour Liftsuit ). « On n’achète pas un exosquelette après l’avoir essayé en magasin, avertit le représentant de Jarny, il faut l’utiliser une journée complète en situation pour évaluer les besoins et les réglages nécessaires ». Chez General œnologie, une location d’une semaine permet de tester l’appareil, « on rembourse le coût de cet essai s’il y a achat », glisse Grégory Bonnamain, œnologue-conseil. Témoignage On retiendra le témoignage de Gwenaël Bricard, viticulteur en Maine-et-Loire et utilisateur d’un exosquelette : « J’étais sensible du dos, alors j’ai préféré m’équiper en prévention. On ne se rend d’abord pas vraiment compte du bénéfice de l’exosquelette quand on le porte mais, en revanche, les jours où je ne l’utilise pas, là, je vois la différence : je suis davantage fatigué le soir ». Interpellé sur une éventuelle participation financière de MSA de Loire-Atlantique-Vendée dans l’achat d’un exosquelette, Alain Viard répond « qu’il n’y a pour le moment, pas de financement possible, faute de recul sur leur utilisation. Certains professionnels en sont satisfaits, d’autres les laissent au placard car l’achat n’avait pas été assez réfléchi. Je ne sais pas si en 2025 la position de la MSA de notre secteur évoluera ». Il a été précisé que l’Agefiph (Association aide à l'emploi personnes en situation de handicap) peut prendre en charge partiellement le coût d’un exosquelette chez un travailleur reconnu en situation de handicap. Siège de taille et sécateur Toujours dans cette optique de diminuer les troubles physiques, la société Jarny a détaillé les capacités du chariot-siège Rocky conçu « pour des travaux répétitifs nécessitant une flexion du corps et des déplacements latéraux », comme la taille. Son coût : 2 880 € HT. L’accent a été mis aussi sur l’usage du sécateur électrique. Le représentant de la marque Pellenc a fait circuler dans le public le C3X, modèle avec batterie embarquée. Accompagné d’un gant, le sécateur est capable de détecter la main pour empêcher la coupure. Il est autonome durant deux à trois heures et livré avec deux batteries (qui se rechargent en deux heures). Son prix : 890 € HT. « L’entretien de la lame est un point très important, commente Alain Viard, il est nécessaire d’affiler l’outil plusieurs fois par jour pour réduire la pénibilité du travail ; un sécateur mal affilé occasionne des TMS ». La MSA proposera à nouveau, à l’hiver 2025, une formation « Ne perdez pas le fil » pour expliquer les meilleures façons d’affiler. Suivi technique numérique Dans ce tour de salle, deux outils digitaux complétaient les démonstrations. Conçu par des anciens étudiants de l’Esa d’Angers, en 2018, Aptimiz a depuis gagné son public agricole en permettant de simplifier l’enregistrement des données liées au temps de travail en fonction des tâches, des parcelles, du matériel, etc. Ce dispositif est commercialisé par abonnement au cas par cas. Équipement testé par la chambre d’agriculture des Pays de la Loire, les sondes Vegetal Signals sont des « capteurs d’écoute de la vigne », comme résume Martin de Reynal, commercial de la startup bordelaise Deeptech. Plus précisément, ces sondes placées sur des ceps identifiés par le vigneron détectent la présence de mildiou à partir de la variation du signal électrique émis. La fonction hydroscore donne le statut hydrique de la plante en temps réel, elle est complétée par le service maturité qui permet de mesurer la charge en sucres pour cibler les analyses en labo. « C’est un support de conseils pour aider le viticulteur dans ses stratégies culturales, mesurer de nouveaux itinéraires techniques, comparer des états entre les parcelles », souligne Martin de Reynal. Le système Vegetal Signals est commercialisé par abonnement : à partir de 360 €/an/capteur pour un service (540 € pour deux services, 600 € pour trois services). En Cuma Partenaire de cette matinée technique, le réseau des Cuma, à travers le témoignage de Manuel Landron, trésorier de la Cuma Bacchus au Pallet, a rappelé les atouts de son fonctionnement mutualisé notamment pour réduire les charges économiques. Sur 183 Cuma en Loire-Atlantique, onze sont spécialisées en viticulture (matériel de cave et de travail de la vigne), 18 ont des activités mixtes dont la viticulture. Ecrire un commentaire |
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