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Volailles en Pays de la Loire : éleveurs et industriels jouent la transparence

Le 28/06/2023 à 10:07 I Soyez le 1er à déposer un commentaire
Volailles en Pays de la Loire : éleveurs et industriels jouent la transparence

Dans le cadre d’une journée de presse organisée par Anvol (interprofession des volailles de chair) en Pays de la Loire – deuxième région de production de volailles en France —, l’usine Maître CoQ de Chavagnes-en-Paillers (85) ouvrait ses portes pour présenter son unité de cuisson (vapeur et rôtisserie). L’après-midi, c’est Yannick Picard, des Lucs-sur-Boulogne (85), qui accueillait le groupe dans son élevage de canards à rôtir.

L’unité Maître CoQ de Chavagnes-en-Paillers (85), qui emploie 250 salariés (et une centaine de saisonniers), accueillait début juin une dizaine de journalistes spécialisés dans les questions agricoles. L’occasion de découvrir les différents processus de production (préparation, barattage, modes de cuisson, conditionnement) mais aussi de faire une mise en perspective de l’épisode récent d’influenza aviaire, marqué par le manque de volailles à commercialiser. Comme tous les professionnels de l’industrie agroalimentaire travaillant les volailles, l’entreprise vendéenne a dû réagir face à la crise et accompagner ses éleveurs.
En préambule à la visite, Roland Tonarelli, directeur général de Maître CoQ France, a pris la parole pour rappeler que son entreprise s’approvisionnait auprès de 1 000 aviculteurs français, et en particulier en Vendée, Loire-Atlantique (sud Loire), Maine-et-Loire et Deux-Sèvres, pour ses sites vendéens. Il a salué au passage deux partenaires locaux que sont la Ciab et Bellavol. Il a également souligné qu’avec la loi ÉGAlim, certains coûts étaient désormais actés et pris en compte par l’acheteur, comme celui de l’aliment dont les prix ont récemment flambé. Plus difficiles à évaluer, les hausses dues aux coûts du transport ou de l’énergie (à la fois pour le producteur de volailles et pour l’industriel transformateur), qui ont pu parfois quintupler, ou la hausse du coût de la main-d’œuvre (+ 8 %).

Après le poulet, le canard est revenu en bâtiment

Le patron de Maître CoQ a évoqué les arrêts de production dans les unités de Saint-Fulgent et de Chavagnes-en-Paillers : « pendant les mois de crise aviaire, on n’a pu fournir que 50 % des commandes aux distributeurs ». Plus globalement au niveau de la marque Maître CoQ, on a assisté à une perte de 20 000 tonnes sur 160 000 tonnes produites. Ce qui n’est plus souhaitable pour la marque : Roland Tonarelli s’est d’ailleurs réjoui du retour en bâtiment des volailles. D’abord les poulets, puis plus récemment des canards à rôtir (au 15 mai) et des canards gras (depuis le 15 juin) dans la Zone à protéger des 45 communes vendéennes concernées.
Pour conclure, Roland Tonarelli a évoqué les évolutions de comportements des consommateurs, désormais plus tournés vers les produits de snacking (saucisses, Coq’Ailes ou wings) au détriment du poulet rôti entier, en baisse de consommation.
La visite de l’usine a alors démarré, sous la conduite de Patrick Masson, directeur de l’usine chavagnaise, qui a commenté tout au long du parcours les différents ateliers traversés. Le premier d’entre eux a été celui de la ligne de conditionnement et de mise en barquettes des morceaux de poulet (sous atmosphère modifiée) et de fabrication des saucisses, en boyaux naturels. Ont suivi les ateliers froids (à 4 °C) où sont préparés les produits marinés (brochettes, émincés…) pour la gamme Été, utilisés aussi en hiver pour la gamme Farcis (canettes, cailles et autres produits festifs), puis ceux des bacons et jambons de dindes qui seront cuits en emballages. Après le froid, les salles où les produits de snacking tels que les wings de poulet sont cuits à la vapeur (pour le moelleux), avant d’être rôtis au four à 230 °C, au rythme de 900 kg à l’heure. Plus loin, c’est la ligne de cuisson des poulets entier à rôtir (900 pièces à l’heure) tandis qu’en salle de conditionnement et de mise en colis, les visiteurs ont constaté la diversité des produits fabriqués sur place : ceux de la marque Maître Coq bien sûr, mais aussi ceux de certaines enseignes de la surgélation ou de Marques de distributeurs (MDD).

 

Yannick Picard a rentré ses premiers canards de l’année

Ils sont arrivés le 10 mai 2023, à l’âge d’un jour. Les canetons de Barbarie qu’a installé Yannick Picard*, aviculteur aux Lucs-sur-Boulogne (85), sont les premiers à être entrés dans ses bâtiments cette année. « À leur arrivée, j’ai mis les 17 800 canetons dans le même bâtiment (démarrage en double densité) puis je les ai dédensifiés début juin, en les répartissant dans mes deux bâtiments de 600 m2. » Lorsqu’ils auront atteint les 84 jours, ils partiront vers l’abattoir pour devenir des canards à rôtir, filière Cavac : les canettes à un poids de 2,6 - 2,8 kg ; les canards à 4,2 - 4,5 kg maximum.

En mars 2022, l’éleveur avait dû se défaire d’une bande de canards, infectée par l’influenza aviaire. « À la veille de les envoyer à l’abattoir, j’ai remarqué que ça n’allait pas et j’ai fait des prélèvements. Résultats : 120 positifs. On est resté vide jusqu’en septembre 2022, date à laquelle on a pu enfin rentrer une nouvelle bande, qui est partie normalement en décembre 2022. »

Pour le lot arrivé ce printemps 2023, l’agriculteur se dit confiant « car à cette période de l’année, ça devrait aller ! ». Il y a en effet moins de migrations et les températures ne devraient pas faire craindre de nouvelles infections d’influenza aviaire. Mais il restera prudent pour le deuxième lot, celui qu’il rentrera en septembre. Comme son élevage n’est pas dans la Zone à protéger, il ne sera pas obligé de vacciner ses animaux dès que l’autorisation (et la possibilité) de vaccination sera accordée au 1er octobre 2023 (selon les déclarations du ministre de l’Agriculture de fin mai 2023).
Pour les autres éleveurs, ceux de la Zap, qui seront invités à vacciner leurs canards, les coûts de vaccinations sont encore mal connus : estimés à 3,29 centimes par tête, ils pourraient être supportés en partie par la filière et pourraient bénéficier d’une aide partielle de l’État. Les modalités restent encore floues.

*L’EARL possède également un atelier Porc (150 truies) et dispose de 140 ha de cultures.

Yvelise Richard
 

   

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