Cultures - Des semis de printemps au compte-goutte

Alors que les ensilages ont bien avancé la semaine dernière, les semis de printemps, quant à eux, s’effectuent par opportunisme.

Alors que certains doivent encore attendre que les parcelles se ressuient, d’autres sont parvenus à y entrer pour préparer les semis de printemps. La semaine dernière, du côté de Petit-Auverné, de Sainte-Reine-de-Bretagne ou encore de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, les agriculteurs ont profité d’une fenêtre météo favorable pour commencer ces travaux. A Petit-Auverné, les semis de tournesol ont pu être enclenchés sur 20 ha jeudi 25 avril après un dérobé ensilé samedi 13 avril. « C’est pratiquement la seule parcelle que l’on a pu faire ! Elle n’était pas prévue en tournesol mais dans l’autre parcelle sélectionnée initialement la terre est encore trop fraîche. On ne fait que changer l’assolement, c’est usant », témoigne Yoan Vetu de l’EARL Croix aux vents. 

Au sud-Loire, pour rattraper les semis de blé de l’automne, le Gaec des Chartres a choisi d’implanter de l’orge de printemps qui a pu être semée le 13 avril. En revanche, pour le maïs, il va falloir attendre. « On a un mois de retard. On pensait commencer cette semaine mais on a eu 30 mm d’eau le week-end dernier et de la pluie était annoncée cette semaine », explique Philippe Guillet dont l’exploitation est basée à Saint-Philbert-de-Grand-Lieu. En effet, la pluie du week-end du 27-28 avril et les prévisions de cette fin de semaine ont mis un nouveau coup de frein aux divers chantiers. Partout dans le département, les agriculteurs avancent « bout par bout » et s’adaptent au jour le jour en sélectionnant les parcelles sur lesquelles ils peuvent épandre. Jusqu’au moment, on l’espère, où ils pourront enfin semer maïs, sorgho, pois et autres flageolets dans des terres ressuyées et réchauffées.

Estelle Bescond