Si une partie de l’orge est déjà faite, que colza et petits pois ont commencé, la campagne est véritablement lancée ces jours-ci. Des disparités sont relevées à quelques kilomètres d’écart parfois.
« Début », « lancement », « mise en route »… La moisson en est encore vraiment à ses prémices dans le département, surtout dans le nord Loire sur le secteur de Châteaubriant. Voici ce qu’ont pu relever jusqu’à présent quelques agriculteurs, entrepreneurs et conseillers sur le terrain en ce début d’été 2019.
Orge. Côté rendement, on commence à avoir quelques chiffres : entre 50 et 85 q/hec sont relevés… Mais il est encore tôt pour juger la récolte dans sa globalité. Un quart de la campagne a pour l’instant été réalisé dans le département, le nord Loire est en cours.
« L’agenda était plutôt calme en début de semaine, confirme le co-gérant d’une EDT de Pouillé-les-Coteaux Bertrand Robert. C’est à partir de maintenant, et surtout début semaine prochaine que l’activité va s’intensifier. »
« On a neuf moissonneuses en route depuis lundi, compte pour sa part Frédéric Lecoq, EDT à Moisdon-la-Rivière. Pour l’instant on a un beau potentiel, une belle paille. On a frôlé les 100 q/hec sur Abbaretz. »
Sans surprise, on peut cependant déjà relever un écart entre les terres séchantes et les terres profondes, où 80 q/hec sont possibles. Les apports d’azote jouent aussi. Et le risque d’échaudage redouté tout début juin, avec les fortes chaleurs de l’Ascension, n’a pas été évité partout.
La canicule de fin juin aura-t-elle un impact ? Normalement non, puisque l’orge était en finition – en tout cas dans le sud du département. La question se pose en revanche pour les variétés demi-précoces qui étaient à épiaison.
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A l’inverse, les quelques matinées très froides relevées sur la fin du printemps auraient pu être critiques mais l’épisode fut court. Les pluies, localisées. « Il y a un mois, entre deux parcelles distancées de 10 km, on est passé du simple au double en quantité d’eau », précise l’entrepreneur Bertrand Robert.
Enfin, contrairement à 2018, « nous n’avons pas vraiment noté la présence de JNO », relève la conseillère Chambre Bénédicte Bazantay.
Pas d’accident climatique majeur, une pression faible de la part des maladies : autant de paramètres qui permettent d’envisager une campagne très correcte.
« Pour le moment, c’est pas mal, résume le responsable Grandes cultures FNSEA 44 Guy Papion. Ca s’annonce en tout cas mieux qu’en 2018. »
Autres. Les moissons de blé devaient commencer en cette fin de semaine, quelques jours après celles des petits pois et du colza. Enfin, 3 à 4 T/hec ont été relevées pour la paille au nord d’Ancenis.