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Maïs - La petite fenêtre gagnante
Le 02/10/2024 à 10:00 I
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À Sainte-Reine-de-Bretagne, David Moisan a débuté ses ensilages de maïs, mardi, sur des parcelles semées début mai. La quantité est là et le nombre de poupées aussi. Sur les parcelles semées en juin, le résultat ne semble pas aussi prometteur. David Moisan avait fait le pari de semer une partie de son maïs dans la courte fenêtre météo des 2 et 3 mai, avant la pluie, à Sainte-Reine-de-Bretagne. Un risque qu’il a pris, sachant que la terre aurait pu faire une croûte, empêchant au maïs de se développer. « Pari gagnant. Un gros orage était annoncé les 3 et 4 mai et je craignais de ne plus pouvoir retourner dans les parcelles après », confie l’éleveur de charolaises, au moment d’ensiler ces mêmes parcelles, mardi. Prévu initialement la veille, l’ensilage a été décalé d’un jour, encore un mauvais tour de la météo… Un changement de planning pas toujours possible en année normale. L’éleveur avait testé son maïs et la fenêtre optimale se situait autour du 19 septembre pour les premiers maïs et du 25 septembre pour les semis du 9 mai. Il a coupé la poire en deux et « je pense avoir autour de 33 % de matière sèche ». Peu ont débuté les ensilages si tôt… Sauf ceux qui ont consommé les fourrages de l’année dernière. Ces ensilages prématurés risquent de produire des coulures en silos, mais ces agriculteurs n’ont pas vraiment le choix. La quantité au rendez-vous Les remorques se succèdent sur les 14 ha de parcelles à ensiler. Et David Moisan a l’habitude : « on sent qu’elles sont bien chargées ». Ce premier chantier est prometteur pour l’éleveur qui cherche en premier lieu du volume. « Mon objectif est de faire de la quantité sinon, on ne peut pas engraisser les bovins complètement. Cette année, le maïs est beau car il a été bien arrosé. Je vois des poupées, ce qui n’avait pas été le cas en 2022. Cela me permettra d’engraisser plus vite et de moins avoir recours aux céréales. » Concernant les 13 ha restants, David envisage de récolter 3 ha semés début mai en maïs grain humide et les 10 ha semés début juin seront ensilés mi-octobre. « Le pari que j’ai fait a été gagnant pour les semis début mai mais pas pour ceux de juin. Sur certaines parcelles, il y a peu de maïs. C’est un coup de poker et c’est surtout stressant. » Des incertitudes autour des prochaines cultures Ces décalages des travaux dans le temps génèrent des perturbations dans les rotations. « Ma crainte est surtout pour les cultures suivantes car on risque de laisser des terrains abîmés après les récoltes. Normalement, on sème les prairies en septembre, voire début octobre, après c’est plus compliqué notamment pour l’enracinement », anticipe l’agriculteur. Il consacre des parcelles aux céréales, la moitié en blé destiné à la vente, et l’autre moitié en triticale réservé à l’alimentation des bovins pour complémenter la ration. « Si j’arrive à faire suffisamment de maïs humide, je peux répartir les céréales entre la vente et l’alimentation pour une bonne stabilité de la ration », explique-t-il. Et d’ajouter, « globalement, c’est une bonne année pour les maïs car j’ai fait la moitié de ma récolte aujourd’hui. J’ai la moitié de mes parcelles qui sont drainées et dans des années comme celle-ci, ça compte. Dans notre secteur, le drainage est une sécurité ». Deux problématiques demeurent : les dégâts de sangliers dans ses parcelles et le manque de paille. « J’ai fait rentrer sept camions de paille grâce au groupement d’achat mis en place par la FNSEA 44 mais il m’en manque encore », regrette David Moisan. Delphine Cordaz Ecrire un commentaire |
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