La transmission d'une exploitation agricole est une étape clé dans un parcours professionnel. Pour être réussie, elle doit être anticipée.
La transmission d'une exploitation (ou l'association) doit être réfléchie suffisamment à l'avance pour pouvoir anticiper les différentes conséquences de cette phase, faisant de cette étape de transition un véritable projet à la fois professionnel et personnel.
C'est souvent au moment de la transmission qu'une remise à plat de l'exploitation et de son fonctionnement est réalisée, laissant parfois apparaître l'inexistence de frontière entre le patrimoine privé et professionnel.
Cette préparation et cet accompagnement jouent un rôle majeur dans la réussite d'une transmission.
Réunion « Premiers pas vers une transmission réussie » à Fégréac
C'est dans cet objectif que la chambre d'agriculture de Loire-Atlantique
a organisé, le vendredi 17 novembre, une réunion « Premiers pas vers
une transmission réussie », à Fégréac, à destination des futurs cédants
de la commune et de celles limitrophes.
Les étapes clés pour une
transmission réussie ont ainsi été exposées à la trentaine de
participants présente.
Philippe Leray, conseiller en protection sociale
de la MSA 44-85, a présenté divers éléments en lien avec les droits à la
retraite : distinction entre trimestres validés et trimestres cotisés,
qui peut prétendre à la « carrière longue » et avec quelles conditions ?
Il a précisé les conditions pour cumuler un emploi et sa retraite ou
encore les parcelles de subsistance.
Pour compléter et approfondir
le volet du foncier, édouard Glerant, directeur de la Safer Maine Océan,
est intervenu sur les missions de la Safer et principalement sur le
rôle que cette organisation peut jouer pour maintenir l'assise foncière
des exploitations et donc augmenter la réussite d'une transmission.
En
parallèle, Xavier Pinel, conseiller Transmission à la chambre
d'agriculture, a décrit le contexte des reprises d'exploitation.
Actuellement, environ 350 exploitants agricoles quittent l'agriculture
chaque année, départs partiellement compensés par à peine 200
installations dont 120 aidées.
Aujourd'hui, les candidats à
l'installation ont le choix, d'où la nécessité grandissante de réfléchir
et de travailler sa transmission.
« Il n'y a pas de modèle type
d'installation. Par contre, celle-ci doit être vivable et viable
économiquement pour le repreneur, explique Sébastien Gueno des Jeunes
agriculteurs. Et pour qu'une installation soit réussie, cela sous-entend
que la transmission doit l'être également. Or, on s'aperçoit qu'en tant
qu'agriculteurs, nous ne préparons pas assez tôt cette étape de notre
vie professionnelle et personnelle. »
Forte de ce constat, la chambre
d'agriculture lance un nouveau concept pour accompagner les futurs
cédants à préparer leur transmission : le projet de transmission
collectif.
Organisé autour de quatre jours de formation, les futurs
cédants pourront échanger entre eux, avec des experts sur les volets
foncier, fiscal et bancaire ou encore appréhender les forces et les
faiblesses de leur exploitation afin de savoir mieux la vendre demain.