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France - Crédits carbone : les premiers contrats sont signésLoire Atlantique Agricole // 02 51 36 82 04
Le 06/08/2020 à 15:30 I
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Fin 2019, la Commission européenne donnait son feu vert au régime d’aide proposé par la France pour le Paiement de services environnementaux (PSE) aux agriculteurs. Aujourd’hui, les initiatives se multiplient pour restituer de la valeur à ceux qui façonnent le paysage et réduisent la consommation de CO2. C’est un changement de paradigme qui s’opère. À l’inverse des politiques actuelles qui compensent des manques à gagner par des pratiques vertueuses, le dispositif des paiements pour services environnementaux (PSE) finance les agriculteurs pour les bénéfices de leur travail.
391 éleveurs se sont engagés lors du premier appel à projets de FCAA lancé en novembre 2019. Répartis sur le territoire national, ces éleveurs sont accompagnés par 22 porteurs de projet (OP, coopérative, chambre d’agriculture…) dans la mise en œuvre des économies de CO2..
« Nous avons vendu environ 25 % des 70 000 t estimées. Le montant global doit être atteint au terme de la période (cinq ans) », rassure le chef de service. Un premier contrat a été signé il y a quelques semaines entre l’association et la caisse des dépôts et consignations, qui sera le financeur principal de ce premier appel d’offres, et qui souhaite réduire son impact carbone. D’autres contacts sont bien avancés notamment dans le monde du luxe et le secteur agroalimentaire. Marie-Thérèse Bonneau : « Nous ne vendrons pas de carbone à moins de 30 €/t. C’est une décision politique assumée qui doit permettre une vraie restitution aux agriculteurs engagés ».
Outre le paiement direct via le fonds bas-carbone, l’agriculteur peut aussi être gagnant via le changement de ses pratiques. Parmi les pistes techniques favorisant le stockage du carbone sont présentés l’optimisation des concentrés, la réduction de l’âge au premier vélâge, l’implantation de haies ou de légumineuses… Jean-Baptiste Dollé estime « qu’il s’agit d’autant de pratiques économiquement intéressantes pour les éleveurs. Parfois des appréhensions freinent le passage à des pratiques novatrices. Le paiement du carbone peut décider un certain nombre d’éleveurs à franchir le cap, en sachant qu’une rémunération sera perçue de fait et diminue donc la part de risques. » Le premier appel d’offres est clos mais pour répondre à une demande grandissante d’agriculteurs souhaitant s’associer à la démarche, l’association FCAA lancera un nouvel appel à projets d’ici l’automne. « Nous devons nous assurer que nous avons les débouchés financiers et les hommes pour assurer les diagnostics avant toute chose, mais je suis confiante. Le stockage de carbone est un sujet porteur dont les agriculteurs doivent s’emparer. Il est essentiel de garder la maîtrise de la négociation pour garantir le retour de la valeur », conclut Marie-Thérèse Bonneau, productrice de lait et présidente de l’association.
La FNSEA 44 et JA 44 souhaitent aussi s’engager dans cette démarche en répondant, via l’association Solenat, à l’appel à projet de FCAA. L’objectif sera de recruter des groupes d’éleveurs dès cet automne, afin de labelliser et rémunérer leurs réductions d’émissions de carbone avec la méthode développée par FCAA. Créée au printemps 2020, l’association Solenat, dont le but est de renforcer les interactions positives entre agriculture et environnement, pourrait proposer aux agriculteurs de la région des contrats de prestations pour services environnementaux en lien avec le stockage du carbone ! Ecrire un commentaire |
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